A travers ce micro-trottoir, les habitants de Bamako expriment leurs points de vue sur la crise diplomatique qui oppose le Mali à l’Algérie. Tandis que certains privilégient la diplomatie, d’autres préconisent l’usage de la force pour résoudre cette crise.
Bakari Traoré, (chauffeur de taxi):
« Je suis de près l’actualité politique, et je pense que le Mali doit se préparer à répondre et à se défendre. L’Algérie agit comme un Etat terroriste et les pays arabes manquent souvent de respect envers les nations africaines noires. Oui à la diplomatie, mais il est temps de changer de stratégie et d’être plus agressifs. Nous sommes déterminés à défendre notre pays, quel qu’en soit le prix ».
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Léon Kéita, (étudiant en topographie) :
« Le Mali doit rompre tous liens diplomatiques avec l’Algérie. Ce pays n’est pas un bon voisin : il abrite des terroristes et les défend contre un Etat souverain comme le nôtre. Comme on dit, il faut battre le fer quand il est chaud. C’est le moment de montrer au monde que nous sommes les descendants de Soundjata Kéita. Une chose est sûre : le respect, ça s’impose et ça s’arrache ».
Salif Ouattara, (commerçant) :
« Le peuple malien vit déjà dans la misère et l’instabilité politique. Je pense qu’il ne faut pas faire la guerre à un pays frère, surtout à une nation qui possède l’une des armées les plus puissantes de la région. Nous devrions résoudre cette discorde par des moyens diplomatiques ».
Fatou, (étudiante en communication) :
« Je crois que la diplomatie doit primer. Nous, les jeunes, voulons vivre dans un monde de paix et de stabilité. L’Algérie et le Mali partagent des intérêts communs, notamment en matière de sécurité au Sahel. Une confrontation violente ne ferait qu’aggraver la situation et créer davantage de divisions. Les discussions et les négociations sont les clés pour résoudre ce conflit. La force ne devrait être qu’un dernier recours, et il est encore temps d’éviter cela. »
Boubacar, (militant) :
« Il est temps de prendre des mesures plus fermes face à l’Algérie. La diplomatie a échoué à maintes reprises, et nous ne pouvons plus continuer à faire des compromis. Le Mali a des ressources naturelles et une armée ; nous devons protéger nos intérêts. Nous ne devons pas rester dans l’ombre de l’Algérie ou d’autres puissances régionales. Si l’Algérie ne respecte pas nos accords, nous devons être prêts à utiliser la force pour défendre notre territoire et affirmer notre souveraineté ».
Propos recueillis par
Regina Déna (stagiaire)
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