La récente réunion des partis politiques à Bamako se déroule dans un climat politique très tendu. Les recommandations provenant des forces vives de la nation ont récemment suggéré de dissoudre les partis politiques et de prolonger le mandat du Président de la Transition, Assimi Goïta, pour cinq ans, renouvelable. Cette idée a émergé après l’annulation de la charte des partis politiques par le gouvernement. En réponse, les partis ont vigoureusement protesté, qualifiant ces recommandations d’antidémocratiques.
Pour comprendre l’ambiance parmi les habitants, notre équipe a réalisé des interviews dans les rues de Bamako. Les avis des citoyens ordinaires révèlent une diversité de perspectives :
Fakanda, citoyen : « Ce gouvernement me rappelle l’époque de Moussa Traoré en 1991. Je m’oppose fermement à la dictature. Nombreux sont ceux qui voudraient exprimer leur mécontentement, mais la peur de le faire ouvertement est bien présente. Nous voulons un régime démocratique. Je ne suis pas d’accord avec la dissolution des partis politiques et la prolongation de la transition. »

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Nassira Keita, membre d’un parti politique : « Notre lutte est celle de tous les Maliens. Nous demandons le retour de la liberté d’expression, la libération de nos camarades politiques détenus injustement, et la reprise des activités des partis politiques. La direction actuelle du pays est catastrophique, car ceux en charge manquent d’expérience en gouvernance. Nos partenaires internationaux nous ont tous tourné le dos. »
Alassane Diarra, citoyen : « Je dis non aux politiciens qui ont ruiné et pillé notre pays. Cette manifestation ne sert pas le peuple ; ils agissent uniquement pour leurs intérêts personnels. Les jeunes ont eu raison de troubler le rassemblement, ils ont exprimé leur refus de faire confiance à ces avides de pouvoir. Pour gouverner ce pays, il faut des années d’expérience, ce qui est impossible dans les circonstances actuelles. »
Ousmane Dagnon, citoyen : « Ce qui me surprend, c’est le nombre de jeunes qui suivent ces politiciens sans même comprendre l’objectif réel de cette démarche. Beaucoup sont analphabètes et ne savent pas ce qui se passe réellement dans notre pays. Jeunes, ne vous laissez pas manipuler ! Ouvrez les yeux et ne suivez pas ces manipulateurs dont le seul but est de s’emparer du pouvoir. »
Binta Soukouna, citoyenne : « Je suis contre tout mouvement politique. J’ai vraiment apprécié la décision de dissolution prise par les autorités compétentes. »
En résumé, ces protestations reflètent un désir de participation démocratique, mais aussi une inquiétude face à la centralisation du pouvoir et aux doutes concernant le retour à l’ordre constitutionnel. Elles soulignent l’importance capitale d’un dialogue politique inclusif, du respect des libertés fondamentales, et de la nécessité pour les autorités de transition de favoriser un climat politique vraiment démocratique. Pour instaurer une paix durable, il est essentiel que les dirigeants initient un dialogue constructif avec les partis politiques et travaillent à une véritable refondation politique du pays.
Fanta.Diop/Stagiaire/Malijet.com


Source : Malijet




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