Actuellement, Bamako est en proie à une chaleur intense, avec des températures dépassant régulièrement les 40°C chaque jour. Les prévisions météorologiques prévoient des températures moyennes d’environ 40,9°C en début de mois, atteignant les 41°C à la fin avril.
Cette période de chaleur extrême a des effets particulièrement graves sur les enfants et les personnes âgées, populations vulnérables aux conséquences de la canicule. La situation est d’autant plus critique que les interruptions fréquentes d’électricité rendent difficile l’utilisation de ventilateurs et de climatiseurs, et entravent également le bon fonctionnement des hôpitaux.
Notre équipe a recueilli des témoignages de résidents de Bamako sur cette vague de chaleur.

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Un vendeur de vêtements d’occasion partage son expérience : « Je souffre d’hypertension et de diabète, et c’est souvent difficile de faire face. Chaque jour, j’achète de l’eau glacée pour boire et me rafraîchir le visage, pour trouver un peu de répit. Je crois que la canicule est responsable de toutes mes douleurs. J’espère que cette chaleur extrême va bientôt cesser pour que nous retrouvions notre tranquillité. »
Le Dr. Ousmane T., cardiologue, met en garde : « Il est très dangereux de faire des efforts sous ce soleil brûlant, surtout pour les personnes âgées et les enfants. Je recommande à ces groupes de toujours boire de l’eau, de porter des vêtements légers et de rester dans des endroits bien ventilés et à l’ombre. Il est crucial de limiter les activités physiques en plein jour. Actuellement, à l’hôpital, nous recevons beaucoup de patients souffrant de déshydratation et de problèmes cardiovasculaires, la plupart étant des personnes âgées. Je conseille vivement à la population de ne pas se priver de boire et de manger pendant cette période. »
Brin, chauffeur de sotrama, parle des difficultés de son travail : « La période que nous vivons est très difficile sous cette chaleur. Dès la première rotation, le moteur surchauffe, il faut constamment ajouter de l’eau au radiateur, et la consommation de carburant augmente. On voit fréquemment des véhicules prendre feu à cause de la chaleur. De plus, même si nous voulons embarquer le nombre habituel de passagers, les clients se plaignent, disant qu’on les entasse dans nos sotrama. Nous transportons toutes sortes de personnes, et certains ne sont pas propres et sentent mauvais, ce qui est très désagréable pour les autres passagers. »
Koumba Diarra, une habitante, exprime son mécontentement : « Il fait extrêmement chaud, mais pour moi, c’est le manque d’électricité qui rend cette chaleur encore plus insupportable. Si nous avions de l’électricité, nous ne ressentirions pas autant la chaleur. Les ventilateurs nous aideraient beaucoup, mais hélas ! »
La canicule à Bamako montre les impacts croissants du changement climatique. Ces températures extrêmes affectent gravement la santé des habitants, en particulier les plus vulnérables. Face à cette situation, il est essentiel de renforcer les systèmes d’alerte, d’adapter les politiques publiques et de sensibiliser les citoyens aux mesures de prévention pour atténuer les effets de ces vagues de chaleur de plus en plus fréquentes.
Fanta.Diop/Stagiaire/Malijet.com


Source : Malijet




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