Mais, contrairement à une tradition bien ancrée ces derniers temps, le PM déchu s’est contenté d’une longue lettre au contenu très peu fourni comme la clarification. Et contrairement à ce que pourrait penser d’aucuns, la dissolution des partis et associations à caractère politique n’a rien à voir avec cette posture. Il nous revient de bonnes sources, en effet, que l’ancien chef du Gouvernement était attendu de pied ferme par ses anciens amis et associés, qui voulaient profiter de sa sortie pour lui coller un procès pour atteinte au crédit de l’Etat, du moins s’il venait à s’exprimer sur ses liens avec «l’aile militaire» de la Transition. L’ex PM l’aurait pressenti et a discrètement décidé de ne pas sacrifier cette fois à son jeu favori, qui prenait une nouvelle dimension à chaque sortie depuis son départ de la Primature.
En attendant, les plus curieux continuent d’attendre le très bavard PM de la rectification. Après tout, c’est leur droit de connaître la part de vérité de Choguel Maïga qui, quoiqu’à la touche aujourd’hui, reste l’un des hommes les plus aiguisés de la transition en cours. En outre, le grand déballage promis par l’ex PM aurait peut-être permis de comprendre certains événements clés des cinq dernières années, tels que la prorogation de la Transition de 5 ans renouvelables ou encore les motifs réels de la sortie du Mali de la Cedeao entre autres décisions prises par les autorités actuelles.
Sauf qu’ils vont devoir prendre leur mal en patience puisque Choguel, qui connaît mieux que quiconque les anciens colonels, ne prendra aucun risque comparable à l’audace d’un certain SBM.
Amidou Keita
Lire l’article original ici.