Les partis politiques au Mali sont appelés à justifier les fonds reçus dans le cadre de l’aide publique aux partis pendant les 25 dernières années. Une décision qui intervient plus d’un mois après la dissolution de ces formations politiques par un décret présidentiel.
La nouvelle a été annoncée par le Président de la section des Comptes de la Cour Suprême à la télévision nationale. Cet audit concerne la gestion de l’aide publique de l’État par les partis politiques de juillet 2000 à mai 2025.
La section des Comptes de la Cour suprême invite donc les responsables des ex-partis politiques à prendre des dispositions appropriées à cet effet. Ces derniers devront déposer les copies des états financiers, les pièces justificatives des dépenses, les journaux de banque et de caisse, les relevés et états de rapprochement bancaire, ainsi que les documents relatifs à la situation par année des ressources.
Il faut rappeler que ce financement vise à faciliter la vie politique aux partis et à contribuer à l’organisation d’élections libres et transparentes. Il a aussi pour objectif de limiter l’influence de l’argent privé sur les partis politiques et de prévenir la corruption.
En 2018, une dernière enveloppe de plus de 2,6 milliards de francs CFA a été partagée entre 64 partis sur 200. Depuis cette date, plus aucun financement n’a été attribué à ces formations.
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Pour l’instant, aucune réaction de la part des responsables de ces anciens partis politiques. Il faut tout de même préciser que selon la charte des partis politiques du 18 août 2005 abrogée, les partis étaient tenus de déposer au plus tard le 31 mars de chaque année leurs comptes annuels de l’exercice précédent à la Cour suprême. Et celle-ci devait établir au plus tard le 31 décembre de l’année en cours un rapport annuel de vérification des comptes de l’exercice précédent qui est rendu public.
Source : Studio Tamani
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