« Tous les différends se règlent désormais entre Maliens, sur le sol malien. » Une déclaration du président de la transition, après avoir reçu le projet de charte pour la paix. Elle répond à l’offre de médiation du président algérien, faite le 18 juillet dernier.
Le président de la transition est revenu sur les différents accords signés entre le Mali et des groupes rebelles sous l’égide d’acteurs étrangers. Des accords qui n’ont jamais pu ramener la paix dans le pays, selon lui.
Pour le président Goïta, ces processus ont toujours été hypothéqués pour servir d’autres intérêts. Il a indiqué que le peuple malien n’a d’autre choix que de s’approprier cette charte afin de mettre en place une architecture de paix, juste et durable. Ce document issu du dialogue intermalien sera désormais le guide pour la résolution de tout conflit ou différend entre les Maliens. Aussi, a-t-il martelé, aucune ingérence extérieure ne sera acceptée dans nos crises. Le président de la transition a appelé les groupes armés qui veulent la paix à déposer les armes et à venir dialoguer entre Maliens sans ingérence extérieure.
À sa suite, le ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a aussi invité tous ceux qui veulent la paix à venir dans le bateau Mali. Personne d’autre ne pourra régler nos différends si ce n’est nous”, a déclaré le général de corps d’armée Ismael Wagué.
Ces déclarations sont donc des réactions à cette sortie du président algérien qui se dit être disponible pour une énième médiation entre Bamako et les groupes armés du Nord.
Une médiation motivée par des inquiétudes sécuritaires
Pour l’analyste sécuritaire, le Dr. Ahmadou Touré, « cette médiation proposée par le président algérien résulte d’une crainte de ce pays d’une présence des instructeurs russes à sa frontière sud ». Aussi, ajoute-t-il, l’Algérie a peur de l’influence croissante de la Russie dans la région.
Dr. Ahmadou Touré, expert en stratégie sécuritaire, médiation et gouvernance électorale
Source : Studio Tamani
Lire l’article original ici.
