Femme d’État, cadre supérieure compétente, rigoureuse, crédible, et profondément honnête, Madame Sy Kadiatou Sow, incarne cette droiture républicaine devenue si rare.
Dans un pays miné par les reniements, les trahisons politiques et les illusions militaristes, elle reste une boussole morale. C’est l’avis de Sambou Sissoko dans sa chronique : « Je le dis et J’assume ! ».
N’eussent été la mère et la sœur de Soundiata Keïta, jamais l’empereur du Mandé n’aurait vaincu Soumangourou Kanté. Ce rappel historique n’est pas anodin : il nous dit que les femmes sont à l’origine des grandes ruptures, des révolutions silencieuses, des victoires décisives. Elles ne se contentent pas d’enfanter des héros, elles les forgent, les guident et leur ouvrent la voie. Le triomphe du Mandé est né d’une matrice féminine.
Aujourd’hui encore, alors que le Mali traverse une des crises les plus graves de son histoire, il faut avoir le courage de chercher le salut là où il se trouve : dans la droiture, dans la mémoire de Mars 91, dans l’intégrité. Et dans cette figure rare et précieuse qu’est Madame Sy Kadiatou Sow.
Femme d’État, cadre supérieure compétente, rigoureuse, crédible, et profondément honnête, Madame Sy Kadiatou Sow incarne cette droiture républicaine, devenue si rare. Dans un pays miné par les reniements, les trahisons politiques et les illusions militaristes, elle reste une boussole morale. Cette « Maman nationale », comme l’appellent affectueusement certains, ne sait pas tricher. Parce que la triche, elle l’a toujours combattue avec fermeté, avec courage, avec foi.
Aujourd’hui, les héritiers de Mars 91, dispersés, fragilisés, souvent muets, n’ont plus d’autre choix que de se retrouver ou de disparaître. La dictature militaire en place l’a bien compris : elle compte sur leur désunion pour consolider son règne. C’est pourquoi Madame Sy Kadiatou Sow peut et doit jouer le rôle de trait d’union. Elle seule, par son histoire et sa stature, peut appeler à l’unité autour de l’essentiel : le Mali, et non les ambitions individuelles.
Croyante, elle l’est. Mais pas seulement en Dieu : elle croit aussi en son pays, en ses concitoyens, en l’idée que la politique peut être un service, et non une rente. Elle croit que le Mali peut se redresser par la vérité, par la justice, par l’exemplarité. Et c’est précisément cela qu’elle incarne.
Depuis plus de trente ans, elle n’a cessé de se battre pour sauver le navire Mali. Elle fut de tous les combats essentiels :
1- Actrice majeure du mouvement démocratique de 1991,
2- Figure du FDR en 2012 contre le coup d’État de Sanogo,
3- Voix déterminée de la plateforme « Antè Abana » en 2017 contre une révision constitutionnelle sans légitimité,
4- Membre fondatrice du M5-RFP en 2020 pour dire non à l’arrogance d’un pouvoir sourd au peuple.
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« Iron woman »
Madame Sy Kadiatou Sow n’est pas une militante d’occasion. C’est une militante de conviction. Une femme de principes. Une patriote inflexible. Une « Iron woman » à l’africaine, forgée par l’histoire, animée par le devoir, indifférente aux honneurs, mais fidèle à sa conscience.
Le Mali d’aujourd’hui n’a pas besoin de nouveaux démagogues, ni de faux sauveurs armés de slogans vides. Il a besoin de repères. De mémoire. D’exemplarité. De femmes et d’hommes qui ont prouvé, dans l’épreuve, qu’ils ne cédaient ni à la peur ni à la corruption.
Alors oui, aidons Madame Sy Kadiatou Sow à nous aider ! Redonnons-lui la place qu’elle mérite : celle de rassembleuse, de garante morale, de trait d’union républicain ! Ce n’est pas une question de genre, c’est une question d’exigence. Ce n’est pas une faveur qu’on lui ferait, c’est une responsabilité qu’elle est prête à assumer. Et si nous plaçons en elle notre confiance, nous ne serons pas déçus.
Car ce n’est pas elle qui a besoin du Mali.
C’est le Mali qui a besoin d’elle.
Maintenant.
Sambou Sissoko
Source : Le Challenger
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