Bamada.net-Ce rendez-vous diplomatique majeur, chargé de consolider les acquis du FOCAC, a été salué par les messages de félicitations du Président chinois Xi Jinping et de son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso. Il marque un tournant dans la volonté commune de Pékin et de ses partenaires africains de bâtir un avenir commun fondé sur l’équité, le respect mutuel et le développement partagé.
Le Mali au cœur du dispositif sino-africain
Le Mali, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a réaffirmé son attachement indéfectible à ce partenariat stratégique. À la tête d’une délégation officielle, le chef de la diplomatie malienne a pris une part active aux discussions, mettant en avant les priorités nationales dans le cadre du « Mali Kura » et soulignant l’importance d’une coopération centrée sur les besoins des peuples.
« Le Mali considère la Chine comme un partenaire stratégique de premier rang dans sa quête de paix, de développement durable et d’émergence économique », a déclaré M. Diop, tout en saluant les progrès remarquables enregistrés dans plusieurs domaines tels que l’énergie, la santé, l’éducation, les infrastructures, et les nouvelles technologies.
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Le Mali a également participé à la 4ème Exposition économique et commerciale Chine-Afrique, démontrant son intérêt à diversifier ses partenariats commerciaux et attirer les investissements chinois, notamment dans les secteurs de la transformation locale, de l’agriculture durable et des énergies renouvelables.
Une Déclaration de Changsha porteuse d’espoir
La réunion de Changsha s’est conclue par la publication d’une déclaration conjointe ambitieuse et visionnaire. Le document souligne des engagements mutuels autour de plusieurs axes stratégiques :
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La consolidation du Sud global : La Chine et les pays africains ont exprimé leur volonté de renforcer la solidarité entre les nations en développement, face aux déséquilibres du système international. Ensemble, ils entendent promouvoir l’Initiative « la Ceinture et la Route », mais aussi les Initiatives pour le développement mondial, la sécurité mondiale et la civilisation mondiale.
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Le rejet du protectionnisme et de l’unilatéralisme : Dans une critique voilée des pratiques restrictives de certaines puissances occidentales, notamment les États-Unis, la déclaration appelle au respect de règles commerciales équitables et à l’augmentation de l’aide au développement, plutôt que sa réduction. Pour les signataires, le développement de l’Afrique ne saurait être un dommage collatéral de rivalités géostratégiques.
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L’annonce de nouvelles mesures concrètes : La Chine s’engage à accorder un accès en franchise de droits de douane à 100 % des produits exportés par les 53 pays africains ayant des relations diplomatiques avec elle. Un mécanisme d’assistance renforcée est également prévu pour les pays les moins avancés, avec des facilités douanières, des formations techniques et un appui à la promotion des produits africains.
Bilan de 25 ans de partenariat et cap vers l’avenir
En 2025, le FOCAC fête ses 25 ans d’existence. En un quart de siècle, ce mécanisme de coopération s’est imposé comme un pilier fondamental du partenariat sino-africain. En chiffres, la Chine a aidé à construire plus de 100 000 km de routes, 10 000 km de chemins de fer, des dizaines de ports, d’hôpitaux, d’écoles, et est devenue, pour la seizième année consécutive, le premier partenaire commercial du continent africain.
Entre 2000 et 2024, le volume des échanges entre la Chine et l’Afrique est passé de moins de 100 milliards de yuans à plus de 2 100 milliards de yuans (environ 290 milliards USD), soit une croissance annuelle de plus de 14 %. À elle seule, la présence chinoise en Afrique a permis la création de plus de 1,1 million d’emplois directs au cours des trois dernières années.
Une année symbolique pour les relations Mali-Chine
L’année 2025 marque également le 65ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Mali et la Chine, un jalon symbolique dans une relation empreinte de respect mutuel et de solidarité. À travers le renforcement du dialogue politique de haut niveau, le soutien au développement des infrastructures, les projets d’énergies renouvelables, les échanges culturels et les bourses d’études, la coopération sino-malienne s’est élargie et approfondie.
La Partie chinoise a réitéré son engagement à œuvrer avec le Mali à la concrétisation des Dix actions de partenariat stratégique, en mettant l’accent sur l’industrie verte, le commerce électronique, l’intelligence artificielle, la formation professionnelle, la gouvernance numérique et la santé publique. Ce partenariat est d’autant plus vital pour le Mali que le pays se trouve à un moment charnière de sa transition politique, sociale et économique.
Une coopération tournée vers l’avenir
La vision d’une communauté d’avenir partagé Chine-Afrique s’inscrit dans une dynamique de long terme. Elle repose sur un socle de principes fondamentaux : respect des souverainetés, coopération gagnant-gagnant, non-ingérence, et soutien aux initiatives locales de développement.
Le Mali, en se positionnant activement au sein de cette communauté, renforce sa voix sur la scène internationale et se dote d’un levier stratégique pour bâtir un avenir plus prospère, plus inclusif et plus résilient.
Dans un monde où les certitudes s’effritent et les alliances traditionnelles vacillent, la relation sino-africaine – et plus spécifiquement sino-malienne – apparaît comme une ancre de stabilité, de confiance et d’opportunité. Elle porte en elle les germes d’un monde multipolaire plus juste, centré sur les besoins réels des peuples et sur une prospérité partagée.
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