«Les populations sont prises en otage. Par les auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 et leurs soutiens civils ! Par les sanctions édictées par la CEDEAO et l’UEMOA. Autant il faut regretter les sanctions de la CEDEAO et
de l’UEMOA, autant il faut dénoncer la surenchère des auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 et leurs soutiens civils dont la volonté de confiscation du pouvoir saute à l’oeil. Autant les sanctions paraissent excessives dans
un contexte de crise, autant les auteurs du coup d’Etat du 18 août 2020 et leurs soutiens civils sont responsables de l’isolement diplomatique du pays qui s’enfonce sur une voie périlleuse sur fond de manipulation avec son lot d’incertitudes, d’instabilité et d’inquiétudes », écrivait le journal.
Le 12 juillet courant, soit plus de 3 ans après, Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du Gouvernement
de transition de janvier 2021 à novembre 2024, a publié une tribune intitulée : « attention à ne pas atteindre le point de non-retour !». Selon l’ex Porte-parole du M5-RFP, « L’expansion de l’insécurité et du terrorisme qui fut naguère l’une des principales raisons qui ont provoqué le soulèvement du Peuple à travers le M5-RFP, est devenue le justificatif majeur pour imposer l’injustifiable : prendre le Mali en otage, en proclamant la prolongation indéfinie de la Transition «jusqu’à la pacification totale du pays». En évoquant vertement « prendre le Mali en otage », Dr Choguel Kokalla Maïga donne raison au journal « Le Challenger ». En un mot, ce que l’ancien chef du gouvernement du Général Goïta écrit aujourd’hui, votre journal a eu le courage de le dire, il y a plus de 3 ans.
Il faut juste rappeler à l’ex-Premier ministre, qui a aujourd’hui le courage d’affronter ses anciens patrons, que le processus de « prise en otage du Mali » n’a pas commencé avec la dernière révision de la Charte de la transition. Ce processus est en cours depuis la tenue des Assises nationales de la refondation (ANR) pour manipuler la durée de la transition au mépris des engagements pris par le CNSP devant le peuple malien et la communauté internationale. Mais aussi au mépris des 10 points et 17 mesures du M5-RFP, rappelés avec force, le jeudi 6 mai 2021 au Palais de Koulouba par Dr Choguel Kokalla Maïga au cours d’une audience avec le Président de la Transition, Bah N’Daw.
Ce jour-là, le Président du Comité stratégique du M5-RFP disait qu’il n’est pas question d’aller au-delà des 18 mois de transition et que les reformes non exécutées devraient être transférées aux «autorités légitimes ».
Ainsi, la violation des engagements et le non-respect de la parole donnée jalonnent cette transition dont Dr Choguel Kokalla Maïga fut une pièce maîtresse. Il a largement contribué au statut quo.
Selon Norbert Zongo, « les peuples comme les hommes finissent toujours par payer leurs compromissions politiques : avec des larmes parfois, du sang souvent, mais toujours dans la douleur….Chaque compromission avec une dictature est toujours payée au prix fort. La règle ne souffre pas d’exception ». 

Par Chiaka Doumbia



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