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Entre Nous : « L’impératif d’un retour constitutionnel »



Le Président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a rencontré, le 27 mai 2025, les Ambassadeurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en poste à Addis-Abeba.

Selon plusieurs médias, les échanges ont tourné autour de la situation politique en cours dans ces trois pays, tous dirigés par des militaires.

Le Président de la Commission de l’UA a insisté sur « l’impératif d’un retour constitutionnel » au Burkina, au Mali et au Niger. Les ministres des Affaires étrangères de ces trois Etats sont invités à Addis-Abeba pour « des consultations approfondies, en vue de définir une feuille de route claire et datée pour une transition démocratique ».

Le 10 mai 2025, en marge de la commémoration du 80è anniversaire de la victoire sur le nazisme, le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, s’est entretenu avec le Président de la Transition du Burkina Faso, Capitaine Ibrahim Traoré. Au cours de cette rencontre, le Président russe a insisté sur « la restauration de l’ordre constitutionnel face à des groupes radicaux …Nous continuerons à aider la République à rétablir l’ordre constitutionnel et à éliminer les groupes radicaux actifs dans certaines régions du Burkina Faso», a souligné le Président Poutine.

Le partenaire stratégique a-t-il tenu le même langage aux autres responsables de l’Alliance des Etats du Sahel, que le président Traoré représentait semble-t-il à Moscou ? Le président de la Commission de l’U.a et le Président russe ont-ils la chance d’être entendus par les militaires ? De quel moyen dispose l’organisation régionale pour contraindre les trois pays à restaurer l’ordre constitutionnel ?

Il ne faut pas se faire trop d’illusions. La tendance générale au sein de ces trois Etats est que l’ordre constitutionnel n’est pas au premier rang de leurs agendas. Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré s’est octroyé un mandat de 5 ans sans passer par les urnes. Idem au Niger où l’ex-chef de la Garde présidentielle, Général Abderrahmane Tiani, s’est installé dans le fauteuil du Président de la république sans solliciter le suffrage de ses concitoyens. Au Mali, le gouvernement a initié les « concertations des forces vives » dont l’une des recommandations est d’accorder un mandat de 5 ans renouvelable au Général Assimi Goïta en plus du titre de Président de la République, au mépris de la Constitution du 22 juillet 2023. La dissolution des partis politiques et des mouvements à caractère politique procède de cette volonté de conserver ainsi le pouvoir issu du coup d’Etat du 18 août 2020.

Ce qu’il ne faudrait surtout pas oublier, c’est que les 3 pays ont préféré quitter la Cédéao, qui se montrait intransigeante sur « l’organisation des élections sur la base d’un chronogramme clair et précis » pour créer l’Aes.

Chiaka  DOUMBIA

Source: Le Challenger



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