Le 4 septembre 2025 marquera une date importante dans l’histoire diplomatique du Mali. En saisissant la Cour internationale de Justice contre l’Algérie, notre pays ne fait pas qu’exprimer une colère passagère : il choisit de porter devant la plus haute juridiction mondiale la question de sa souveraineté, foulée aux pieds par la destruction préméditée d’un drone malien dans la région de Kidal.

Bamada.net-Cet acte, commis dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, ne peut être réduit à un simple incident militaire. Il traduit une attitude arrogante et hostile, en contradiction avec le principe du bon voisinage et des engagements africains de non-agression. Pire, il survient dans un contexte où les Forces Armées Maliennes mènent une lutte acharnée contre les groupes armés terroristes qui saignent notre territoire. Empêcher leur neutralisation revient, de fait, à offrir un bouclier aux ennemis de la paix.

Le Mali a longtemps privilégié le dialogue et la diplomatie. Nos requêtes répétées adressées à Alger pour obtenir des preuves de la prétendue violation de son espace aérien sont restées lettres mortes. Le silence algérien est une provocation supplémentaire. Face à cette surdité volontaire, le choix de Bamako de porter l’affaire devant la CIJ est à la fois légitime et nécessaire.

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Au-delà du différend bilatéral, cette affaire interpelle l’Afrique et la communauté internationale. Peut-on construire une sécurité collective dans le Sahel si certains États jouent un double jeu, affichant une façade de solidarité tout en sapant les efforts des peuples voisins ? Peut-on prétendre défendre la paix tout en affaiblissant ceux qui se battent, au prix de leur sang, contre le terrorisme ?

La requête du Mali devant la CIJ est un cri de vérité et de dignité. Elle rappelle que la souveraineté n’est pas négociable, et qu’aucune puissance régionale ne saurait imposer sa volonté par la force. Elle témoigne aussi d’une maturité politique : même agressé, le Mali choisit le droit et non la vengeance.

À travers cette bataille judiciaire, c’est toute l’Afrique qui est concernée. Car si la violation de l’intégrité territoriale d’un État reste impunie, alors aucune frontière, aucune nation, ne peut se dire à l’abri.

 

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Moussa Keita

 

Source: Bamada.net



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