Placés sous la haute présidence du Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition, les travaux d’ouverture de l’atelier de restitution du projet de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale aux Forces Vives et aux délégués des Maliens établis à l’extérieur ont été présidés, dimanche 20 juillet 2025 au centre international de conférences de Bamako (CICB), par le premier ministre Abdoulaye Maïga.
Ont également pris part à cette cérémonie d’ouverture : Ousmane Issoufi Maïga, président de la commission de rédaction du projet de la Charte, le général de Corps Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation nationale, de la Paix et de la Cohésion nationale…Â
Des familles détruites, de même que des villages ravagés à cause d’une protéiforme crise sécuritaire en cours depuis plus d’une décennie. Mais l’espoir reste désormais permis grâce aux résultats issus des concertations tenues dans le cadre de ce projet de charte. Aperçu comme un document de référence en matière d’instauration de paix, du vivre ensemble et de cohésion nationale, ce document, destiné pour être parachevé et remis ce mardi 22 juillet 2025 au Président de la transition, servira de boussole pour les générations actuelles et futures pour toutes initiatives et actions concourant à la paix au Mali. Comme indiqué dans le programme, cet atelier de restitution est prévu pour les 20, 21, 22 juillet 2025 au CICB. Des délégués sont venus des régions, du District de Bamako, des Ambassades, des Consulats, donc de la diaspora pour assister à cette dernière étape du parachèvement de ce document. Dans son discours d’ouverture, le premier ministre a rappelé que le Mali s’est, depuis son indépendance le 22 septembre 1960, engagé dans l’édification d’un Etat souverain, avec comme devise : un Peuple, Un But et Une Foi. Cette devise et le drapeau tricolore fondent le principe de l’unité et de l’indivisibilité du pays. Selon le général de Division, le Mali indépendant a été confronté à des crises consécutives à la mauvaise gouvernance, à l’instabilité institutionnelle, à des rébellions, au terrorisme… Ces différents défis ont été relevés à travers la signature de plusieurs accords, notamment celui de Tamanrasset, signé le 6 janvier 1991, le Pacte national, le 11 novembre 1992, l’accord d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal, signé à Alger le 4 juillet 2006… Au regard des faits suffisamment graves de la part de certains groupes d’armés signataires de l’Accord issu du processus d’Alger pour la paix et la réconciliation nationale, la transition a décidé de mettre fin avec effet immédiat l’Accord d’Alger, a rappelé le PM. C’est suite à cela que le Président de la Transition a initié le Dialogue inter-Maliens ayant recommandé la rédaction de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale.
Un atelier familiarisant les acteurs au contenu du documentÂ
« Le présent atelier est une occasion de familiariser davantage les acteurs sociopolitiques et institutionnels avec le contenu de la Charte. C’est effectivement un lieu de conception de la stratégie de mobilisation pour l’appropriation et l’opérationnalisation de cette disposition », a annoncé Abdoulaye Maïga. Puis d’ajouter, « nous devrons œuvrer chacun, tous sans relâche, pour réécrire ensemble cette nouvelle page afin de rendre irréversible la nouvelle approche endogène du processus de paix, basé sur les valeurs sociales et culturelles maliennes, pour refonder l’Etat et recoudre le tissu social », a-t-il conclu. Prenant la parole, Ousmane Issoufi Maïga a rappelé que c’est conformément au décret N°2025-001/PT-RM du 9 janvier 2025 que le Président de la Transition a voulu mettre à cette mission les membres de la commission de rédaction. Les travaux sur ce projet ont occasionné l’implication de l’ensemble des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur, a rappelé Ousmane Issoufi Maïga. Ainsi, a-t-il argué, des contributions de qualité ont été apportées à l’occasion des différentes rencontres. Parlant du présent atelier, l’ex-premier ministre a précisé : « Il s’agit de jeter un dernier coup d’œil sur ce travail humain. Le contenu du projet de la charte sera partagé avec les participants de l’atelier. Ce document doit contribuer à l’éveil de conscience. Il constitue un Guide pour le renforcement de la paix, de la cohésion sociale, de la sécurité, du vivre ensemble et de cohésion nationale ». Ce document comporte un préambule, 16 titres, 39 chapitres et 106 articles, a jouté le président, indiquant que la vision de la charte est celle d’une nation souveraine, reconciliée, tolérante et en paix ce, dans un Etat refondé et reposant sur une gouvernance juste et équitable. Lors de la journée de dimanche, il y a eu présentation du projet de la Charte aux participants. Cette étape a été suivie de questions-réponses, des travaux d’échanges et de groupes. La cérémonie de remise officielle du document au Président de la Transition est prévue pour ce mardi 22 juillet 2025 au CICB.
Mamadou Diarra
Source : Le PAYS
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