Le Mali à l’heure des choix : Une Transition déterminante pour l’avenir national

Le Mali est un pays à l’histoire millénaire, aujourd’hui confronté à des défis sans précédent. Alors que la nation traverse une période de transition cruciale, l’engagement envers la stabilité et la refondation est plus que jamais de mise. Si des voix s’élèvent, y compris celle de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, pour pointer du doigt des inquiétudes légitimes, elles doivent être perçues comme des appels à la vigilance, non comme des incitations à la fragmentation. La direction actuelle, bien que semée d’embûches, est un chemin vital pour construire un État résilient et ne pas compromettre l’avenir.

Une Transition face à une menace persistante

 

Bamada.net-La recrudescence des attaques terroristes coordonnées dans le Sahel ne doit pas être interprétée comme un signe de faiblesse intrinsèque de la Transition malienne. Au contraire, elle souligne l’ampleur et la persistance d’une menace transnationale, exacerbée par des soutiens externes. Le Mali a fait face à une situation où, il y a encore peu, de vastes pans de son territoire étaient hors de tout contrôle étatique. Le retour progressif des Forces Armées Maliennes (FAMa) et de l’administration dans des régions emblématiques comme Kidal, salué par de nombreux observateurs, atteste d’une volonté politique forte de restaurer la souveraineté nationale.

 

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Dans ce contexte, toute tentative de déstabilisation interne de la Transition, qu’elle provienne de querelles politiques ou d’appels à des échéances précipitées, risquerait de plonger le pays dans un chaos dont seuls les groupes armés terroristes bénéficieraient. L’histoire récente de la sous-région offre de tristes exemples de transitions avortées qui ont engendré des conflits interminables. Le Mali ne peut se permettre de reproduire ces erreurs. Il est impératif de ne pas assassiner l’espoir des Maliens et des Africains en ouvrant la porte à l’anarchie.

Les leçons de l’histoire : Pour un État, loin des dérives personnelles

 

Le passé malien et africain est riche d’enseignements. De la colonisation à la période post-indépendance, l’Afrique a trop souvent vu ses aspirations confisquées par des régimes autoritaires ou des « démocraties » de façade. L’analyse de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, rappelant les dérives des systèmes passés, doit nous servir de mise en garde. La Transition malienne ne doit pas se transformer en un simple renouvellement des vieilles pratiques, aboutissant à un pouvoir ou un régime personnel.

L’objectif cardinal doit être la construction d’un État fort et institutionnalisé, où les règles et les lois prévalent sur les intérêts particuliers. Les ajustements et les réformes en cours, notamment ceux liés au cadre juridique de la Transition, doivent être conduits avec une transparence et une inclusion qui renforcent la confiance populaire, plutôt que de la fragiliser. Un État pérenne se bâtit sur des institutions solides, un système judiciaire équitable et une administration efficace, non sur la seule force des armes. C’est en respectant ces principes que la Transition pourra éviter de tomber dans les pièges du passé.

Marier intelligence et émotions : Le chemin vers un consensus national

 

La voie à suivre pour le Mali exige un équilibre subtil entre intelligence et émotions. L’intelligence nous dicte une approche pragmatique face à la complexité de la crise sécuritaire et des enjeux géopolitiques. Elle nous invite à la patience et à la persévérance dans la lutte contre le terrorisme, reconnaissant qu’il s’agit d’un combat de longue haleine qui ne saurait être résolu par des solutions hâtives. L’émotion, quant à elle, nous rappelle la souffrance des populations, les sacrifices des FAMa, et l’aspiration profonde du peuple malien à la paix et à la justice.

 

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Les critiques formulées, y compris par des figures comme Choguel Kokalla Maïga, malgré leur virulence, doivent être intégrées dans un processus de réflexion continue. Le Dialogue Inter-Malien (DIM) est une opportunité de taille pour rassembler toutes les forces vives de la nation autour d’une vision commune. Il s’agit de bâtir un consensus national authentique, respectueux des aspirations populaires exprimées lors des Assises Nationales de la Refondation (ANR), et de ne pas s’en détourner pour des agendas partisans.

La Transition doit donc continuer de défendre ses acquis en matière de souveraineté et de sécurité, tout en corrigeant ses faiblesses par le dialogue et la bonne gouvernance. Il est fondamental de veiller à ne pas atteindre le point de non-retour où les espoirs de refondation se transformeraient en désillusion. La promesse d’une transition réussie réside dans sa capacité à préparer le terrain pour un retour à un ordre constitutionnel démocratique, où le choix du peuple sera souverain et non contraint.

Le Mali est un pays debout, qui puise dans son histoire la force de se relever. En s’appuyant sur ses propres ressources, en consolidant son unité et en défendant fermement les principes de souveraineté et de justice, la Transition peut et doit être le catalyseur d’un avenir meilleur.

 

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Ladji Djiga Sidibé

 

Source: Bamada.net



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