Conséquence de l’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation la transition malienne, de nouveau à la croisée des chemins, est sur le point de revoir la composition de ses organes, si l’on prêtait une oreille attentive à ceux qui croient savoir. En clair, des départs et de nouvelles têtes au sein du Gouvernement et du CNT.
La fin du processus d’adoption de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale semble marquer le début d’une nouvelle ère politique au Mali. Loin d’être une simple formalité, cette charte ouvre la voie à une recomposition des instances de la transition, notamment le gouvernement et le Conseil National de Transition (CNT).
Désormais adoptée, la charte apparaît comme un puissant levier de légitimation pour le président de la transition, dont l’autorité se trouve renforcée. Elle conforte son pouvoir et lui offre la possibilité de réorganiser l’appareil d’État selon ses nouvelles orientations. Ainsi, plusieurs sources croient savoir qu’un remaniement de l’attelage gouvernemental est imminent. Pour remercier plusieurs ministres. Ces sources font cas également des départs massifs du CNT, notamment des têtes jugées encombrantes. Un réaménagement profond de ces structures serait en préparation dans un esprit de consolidation du pouvoir.
Ce contexte évoque une situation comparable à celle de l’entrée en fonction d’un président nouvellement élu, ou au début d’une nouvelle législature. Pour de nombreux observateurs, l’adoption de cette charte traduit une volonté de recentralisation du pouvoir autour du président de la transition.
Dans tous les cas, les prochaines semaines s’annoncent décisives pour l’avenir de la transition.
Par Drissa Togola
Source : Le Challenger
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