La Belgique et le Luxembourg envisageraient de mettre fin à leur coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso à cause de l’insécurité et des tensions diplomatiques. Il s’agit spécifiquement du partenariat qui liait les trois pays à l’Agence belge de coopération internationale (Enabel), la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) et l’Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement (LuxDev).
Comme évoqué par certaines sources, les deux pays apportaient d’importantes aides à travers les trois structures. Ainsi, l’aide de LuxDev au Mali et au Burkina Faso s’élevait à 23,7 millions d’euros en 2024. Quant aux investissements annuels au Niger, ils ont dépassé les 20 millions d’euros entre 2017 et 2022. Courant l’année précédente, l’agence luxembourgeoise a, suivant certaines indiscrétions, contribué au développement du Mali et du Burkina Faso à travers des investissements significatifs dans le domaine agricole, rural, éducatif. Au Mali, l’aide effectuée par LuxDev était basée sur le développement rural et la sécurité alimentaire à travers de formations pour les femmes et les jeunes et du financement des projets productifs. Au Burkina Faso, LuxDev a soutenu la gestion durable des ressources forestières, l’enseignement technique et professionnel tout en participant à des initiatives régionales, telles que l’extension de la stratégie intérimaire pour la continuité de l’engagement du Luxembourg. Se fiant à certaines informations, les obligations de dette en cours des membres de la Confédération des Etats du Sahel envers la BIO sont estimées à environ 70 millions d’euros. « La Belgique et le Luxembourg s’apprêtent à suspendre leurs coopérations bilatérales avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, face à l’instabilité sécuritaire et aux tensions diplomatiques croissantes. Cette décision, en passe d’être officialisée, marque un tournant stratégique lourd de conséquences pour des secteurs clés tels que l’agriculture, l’éducation ou encore l’investissement privé », apprend-on d’une source, rapportant que l’Agence belge de développement (Enabel), la Société belge d’investissement pour les pays en développement (BIO) et l’Agence luxembourgeoise de coopération (LuxDev) ont entamé leur processus discret de retrait, à la fois financier et logistique.
Mamadou Diarra
Source : Le PAYS
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