Voici un extrait du discours du ministre de la Défense et des anciens combattants, Général de Corps d’armée, Sadio Camara.
« Malgré les sacrifices des experts qui mettent en œuvre ces dispositions légales, vous reconnaîtrez avec moi, que le bilan de toutes ces structures et mécanismes de contrôle, de traçabilité et de répression n’a pas suffi à couper les sources de financement du terrorisme. C’est pourquoi, après avoir salué les efforts officiels et institutionnels et les déclarations d’engagement moral, il est important pour moi, en ma qualité de responsable du Département de la Défense d’un État en guerre existentielle contre le terrorisme, de clarifier des facteurs trop souvent mis sous silence dans ces instances multilatérales.
Une lecture lucide de la situation géopolitique et du comportement réel des différentes puissances révèle une totale hypocrisie en la matière, car nous voyons clairement qui souffre réellement de la violence terroriste, qui contrôle et bénéficie des flux financiers illicites, et qui entretient ce fléau du terrorisme comme moyen de perpétuer la domination des populations et des Etats.
Ne nous voilons pas la face à côté de cette noble Coalition Islamique Militaire de Lutte contre le Terrorisme qui a le mérite d’exister, il y a une autre Coalition multiforme composée d’États et de sociétés privées qui utilisent ce même terrorisme comme arme géostratégique. C’est cette même Coalition qui met les États souverains sous embargo, pour les priver des moyens de se battre contre le terrorisme, pendant que les terroristes n’ont aucune difficulté à s’équiper des armes sophistiquées.
Le vrai enjeu pour nous n’est donc pas seulement de suivre aveuglément les politiques tracées pour nous dans un monde globalisé, qui n’est en réalité qu’un monde occidentalisé. L’enjeu est de défendre notre souveraineté, ou au moins de regagner un certain niveau de contrôle et une marge de liberté pour mener des politiques indépendantes pour la défense des intérêts vitaux de propres Etats et de nos populations ».
Source: L’Aube
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