DES VÉHICULES DE TRANSPORT INTERCEPTÉS ET LES OCCUPANTS DÉPOSSÉDÉS DE TOUS LEURS BIENS
Les hommes armés continuent de faire régner la psychose sur les routes dans le nord du Mali. Les attaques se multiplient, avec leur lot de victimes. Faire le trajet Gao–Ansongo relève d’un véritable parcours du combattant en raison de la présence d’individus armés, qui ne laissent aucune chance aux voyageurs, qu’ils n’hésitent pas à déposséder de tous leurs biens.
C’est aussi ce qui s’est produit dimanche dernier dans cette partie du pays, où les sources indiquent qu’un car de transport en provenance du Niger pour Gao, deux minibus en partance pour Ansongo et un camion de forage ont été braqués par des hommes armés non identifiés entre Gargouna et Todjel, dans la commune de Gabero. Il s’agissait du deuxième braquage enregistré sur cet axe en une seule journée. Si les passagers ont été dépouillés de leurs biens, le chauffeur du camion de forage, lui, n’aurait eu aucune chance, car il a été froidement abattu par les visiteurs indésirables.
Les groupes armés sont sans doute aux abois. Ils sont traqués par les forces régulières, qui se montrent déterminées à leur livrer une guerre sans merci.
Privés de moyens, ils exercent la terreur sur des voyageurs sans défense, preuve que leurs sources de financement se sont taries. Le 28 juin dernier, dans la région de Gao, Boubacar Ibrahim dit Oubel, chef terroriste notoire, s’est rendu aux Forces armées maliennes avec dix de ses hommes dans la localité de Lelewoye (cercle d’Ansongo). Les individus ont déposé leurs armes et leurs équipements, marquant ainsi un nouveau revers pour la nébuleuse terroriste dans la région.
La veille, une attaque terroriste a ciblé le village de Tabango, situé dans la commune de Bara, toujours dans le cercle d’Ansongo. Des hommes armés non identifiés ont visé la famille du directeur de l’école, absent au moment des faits. Après avoir soumis son épouse à des actes de torture, les visiteurs indésirables ont pris la fuite avant l’arrivée des FAMa, qui avaient été alertées.Â
LAYA DIARRA
Source: Le Soir de Bamako
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