Le Gouvernement de la Transition du Mali a officiellement déposé ce jeudi 4 septembre 2025, une requête introductive d’instance auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre la République Algérienne Démocratique et Populaire. Cette démarche intervient à la suite d’un incident grave survenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, lorsque les forces algériennes ont détruit un drone de reconnaissance des Forces Armées et de Sécurité maliennes, immatriculé TZ-98D, alors qu’il survolait le territoire malien à Tinzawatène, dans la région de Kidal.
Bamada.net-Le Gouvernement malien, par la voix du Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et Porte-parole du Gouvernement, le Général -Abdoulaye Maïga, rappelle que cette action constitue une agression flagrante et délibérée contre la souveraineté du Mali. Dans son communiqué n°079, le Gouvernement souligne que cette destruction constitue non seulement un acte hostile, mais également une violation manifeste du principe fondamental de non-recours à la force, tel que défini par la Charte des Nations Unies, l’Acte constitutif de l’Union Africaine, ainsi que le Pacte de non-agression et de Défense commune de l’Union Africaine.
Le Mali avait déjà, par le biais de son Communiqué n°073 du 6 avril 2025, et à travers plusieurs requêtes diplomatiques restées sans réponse, demandé à l’Algérie de fournir les preuves de la prétendue violation de son espace aérien par le drone malien. L’absence de réponse de la part des autorités algériennes ne laisse désormais au Mali d’autre choix que de porter l’affaire devant la juridiction internationale.
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Le Gouvernement de la Transition affirme que cette agression constitue un obstacle direct aux efforts des Forces Armées et de Sécurité maliennes pour neutraliser les groupes armés terroristes dans le nord du pays. Selon Bamako, cet acte démontre une collusion inquiétante entre certaines autorités algériennes et les groupes terroristes opérant au Sahel, mettant en péril non seulement la sécurité du Mali, mais aussi celle de toute la région.
En saisissant la CIJ, le Mali réaffirme sa détermination à défendre sa souveraineté et à exiger que tous les États respectent les normes internationales de non-agression. Le Gouvernement malien appelle également les pays parrains ou soutenant indirectement le terrorisme au Sahel à cesser leurs actions déstabilisatrices et à travailler de bonne foi pour la paix et la stabilité dans la région, seul gage d’un développement durable et de la sécurité collective.
Ce recours historique devant la Cour internationale de Justice illustre la volonté du Mali de privilégier la voie diplomatique et juridique pour résoudre les différends internationaux tout en protégeant ses citoyens et son intégrité territoriale.
Le Gouvernement de la Transition conclut son communiqué en réaffirmant sa fidélité aux principes de souveraineté nationale et de respect du droit international et en appelant à la solidarité de la communauté internationale face à cette violation manifeste. « Que Dieu bénisse le Mali et préserve les Maliens ! » a insisté le Général Abdoulaye Maïga, soulignant le soutien indéfectible du peuple malien à ses forces armées et à la diplomatie de l’État.
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net
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