Dans un communiqué en date du 4 juillet 2025, le colonel Seydou Bassirou Niangado, commandant secteur-3 de l’Opération Dougoukoloko a annoncé l’interdiction formelle de transporter et d’héberger les migrants dans les villes de Tombouctou.
La région de Tombouctou continue de vivre sous la terreur et des menaces terroristes en dépit des efforts consentis par les autorités actuelles de la transition. Dans leur mode opératoire, ces ennemis ont toujours usé diverses méthodes pour s’infiltrer au sein de la population. Des moyens sur lesquels figure l’usage des motos en passant par celui des véhicules de transport en commun. Plusieurs mesures ont été prises pour atténuer la recrudescence du fléau en vain. Par conséquent, l’insécurité continue de toucher malheureusement plusieurs localités de Tombouctou, une région ciblée de plus en plus par les terroristes. Dans le communiqué publié le 4 juillet dernier, le commandant Secteur-3 de l’Opération DOUGOUKOLOKO a souligné que la mesure d’interdiction consiste plutôt à protéger les citoyens. Par ladite décision, le colonel Seydou Bassirou Niangado tenait à informer la population et les syndicats des transporteurs de la ville de Tombouctou, qu’il est désormais formellement interdit de transporter et d’héberger les migrants dans les villes. Cette mesure sécuritaire, disait-il, s’inscrit dans le cadre de la protection des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue de la région de Tombouctou. Elle est entrée en vigueur le 05 juillet 2025. « Par conséquent, tout contrevenant à la présente mesure sera sanctionné conformément à la réglementation en vigueur. Le commandant Secteur-3 de l’opération DOUGOULOKO sait compter sur la bonne compréhension de l’ensemble des populations ». En réaction, certains citoyens ont estimé que la décision de l’autorité militaire du secteur 3 de l’opération DOUGOUKOLOKO est à saluer. Ladite décision répond à une inquiétude posée par les populations de la région de Tombouctou lors des phases communales et régionales du dialogue inter-Maliens. Interdire le transport et l’hébergement des migrants va sans nul doute contribuer à diminuer considérablement les risques qui pèsent sur les paisibles concitoyens. La mesure va également améliorer la sécurité dans toute la zone, selon certains citoyens, estimant que les populations doivent beaucoup aider les forces de défense et de sécurité dans l’application de cette mesure. Dans cette même région du Mali, le couvre-feu en vigueur a été prolongé jusqu’à nouvel ordre courant le 3 juillet dernier par le gouverneur. Les raisons évoquées sont en lien avec l’insécurité grandissante.
Mamadou Diarra
Source : Le PAYS
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