Ce 20 juillet 2025 restera comme une date charnière dans l’histoire contemporaine du Mali. En donnant le coup d’envoi à l’atelier de restitution du Projet de Charte nationale pour la paix et la réconciliation, le gouvernement de Transition a posé un acte de souveraineté, de mémoire et de projection vers l’avenir.
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Bamada.net-Dans une atmosphère empreinte de gravité et d’espoir, la salle de conférence de l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye a été le théâtre d’un moment rare : celui où la parole de l’État rejoint les aspirations profondes du peuple malien. Ce n’était pas un simple atelier technique. C’était un acte politique, symbolique, presque sacré. Le Mali, debout, face à lui-même.
Pendant plus de six mois, la Commission de rédaction dirigée par l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a sillonné le pays et consulté la diaspora pour collecter les paroles, les douleurs, les espérances. Il en ressort une Charte qui n’a rien d’un texte administratif poussiéreux. C’est un document d’âme collective, un cri de dignité, un manifeste pour le vivre-ensemble.
Loin des modèles importés, le Mali a fait ici le choix d’un chemin endogène vers la paix. Un chemin bâti non sur des injonctions extérieures, mais sur les fondations culturelles, spirituelles et historiques de notre Nation. C’est une rupture avec les processus de paix souvent imposés, déconnectés du terrain, inefficaces parce qu’insensibles à l’âme malienne.
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À cet instant crucial, le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a trouvé les mots justes : « Nous devons œuvrer, chacun et tous, sans relâche, pour écrire ensemble cette nouvelle page… » Ce « nous » inclut tout le monde – institutions, partis politiques, leaders communautaires, citoyens ordinaires. La paix ne se décrète pas. Elle se construit ensemble, dans la sincérité et le respect de notre histoire.
Cette Charte nationale, en devenir, est bien plus qu’un document : c’est un pacte d’honneur. Elle appelle chaque Malien à se souvenir de ce que nous sommes : un peuple fier, uni dans sa diversité, attaché à ses racines, mais tourné vers l’avenir. L’article 34 de notre Constitution – rappelé à juste titre par le Premier ministre – doit désormais guider toutes nos actions : la souveraineté, l’unité nationale et nos valeurs comme cap politique.
L’atelier ouvert ce 20 juillet n’est donc pas une fin, mais un commencement. Il marque l’acte fondateur d’une réconciliation par le bas, par le peuple, pour le peuple. Il trace la voie d’un Mali qui se réconcilie avec lui-même, dans la vérité et la justice.
À l’heure où les défis sécuritaires, sociaux et géopolitiques s’intensifient, il n’y aura de salut que dans l’unité et la clarté de nos principes. C’est pourquoi cette Charte n’est pas un luxe, mais une nécessité vitale. Elle est l’antidote au poison de la division, la réponse malienne à ceux qui ont parié sur notre effondrement.
Le monde doit comprendre que le Mali n’est pas un terrain d’expérimentation pour solutions préfabriquées. Le Mali est une civilisation. Et aujourd’hui, il affirme haut et fort qu’il est maître de son destin.
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BEH COULIBALY
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Source: Bamada.net
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