Notre mère patrie, le Mali, est en danger. Elle est attaquée de l’extérieur comme de l’intérieur. Des hommes sans foi, ni loi, au service du néolibéralisme, qui endeuillent notre pays depuis 2012, s’appuient sur des relais recrutés à l’intérieur de notre pays pour mener cette sale besogne contre leurs propres frères.
À travers la guerre informationnelle, nos compatriotes sèment plus la panique, la peur, la méfiance, la psychose au sein de la population que les djihadistes eux-mêmes. Pour quel intérêt ?
Malade, depuis des années, du fait de la gouvernance prédatrice d’une minorité accrochée à la démocratie comme les serres d’un oiseau dans la chair de sa proie, le Mali est devenu un fonds de commerce pour certains de ses fils égarés qui veulent à tout prix que l’édifice s’effondre. Pour cela, ils n’hésitent pas à s’allier aux ennemis de notre pays. Ces alliances se tissent en fonction de leurs intérêts personnels et égoïstes, vendant ainsi leur dignité pour le prix d’une virée nocturne.
Si hier, ils étaient avec les narcotrafiquants, aujourd’hui, ils sont complices des djihadistes dont ils diffusent les messages, les informations et les vidéos.
Il est important de souligner que notre histoire politique est jalonnée de haute trahison. En effet, de la pénétration coloniale à l’indépendance, en passant par l’après indépendance, certains de nos compatriotes se sont mis au service de l’envahisseur pour faire échec au courage et à la détermination de nos résistants face à la pénétration coloniale. Ils ont été au début et à la fin du processus de domination de notre peuple, en fournissant renseignements, secrets et même des hommes pour combattre leurs propres frères engagés sur les différents fronts de bataille pour défendre leur honneur et leur dignité face à des étrangers avec lesquels ils ne partageaient rien.
Il est difficile de comprendre le comportement de certains de nos concitoyens au moment où notre mère partie est attaquée de l’extérieur par une coalition néolibérale dont la face visible est constituée des séparatistes et des djihadistes. À cette phase de l’insécurité grandissante que vivent les populations maliennes au quotidien, qu’on retrouve des Maliens se réjouissant des actes d’atrocités commis dans nos villages, sur nos routes, de pillages des commerces, des unités industrielles parties en fumée, des morts de nos militaires, des attaques contre les positions de nos forces de défense et de sécurité. Du coup, ils deviennent complices et relais des djihadistes. Ils partagent leurs vidéos de manipulation, de propagande, de haine, de mensonges dans le seul but de faire croire à l’opinion nationale que les terroristes gagnent du terrain. Par cette communication, ils font l’apologie du terrorisme et aident ceux-ci à faire couler le sang de leurs sœurs et frères.
Il y a deux (02) semaines, la vidéo des djihadistes, intimidant la population de Kayes, de Nioro du Sahel, a été largement partagée sur les réseaux sociaux grâce au concours de ceux qui se sont mis au service des gens sans foi, ni loi. Et pendant un moment, ils ont contrôlé le récit narratif, réussissant la stratégie du brouillard. Ils ont inondé les plateformes par des messages qui, à un moment donné, ont noyé les informations officielles.
Et enfin, ils ont ciblé les émotions en jouant sur la peur. Ces techniques de la guerre communication développées par nos propres frères, en lieu et place des criminels, ont fait plus de mal que la vidéo postée par un certain Naby Diarra. Il était certain que la durée de vie de cette vidéo sur les réseaux sociaux ne dépasserait pas quelques heures si une catégorie de Maliens, adeptes de l’argent facile, n’avaient pas procédé à son partage.
Cessons d’être complices d’une cause perdue. Tous ceux qui sont dans cette voie le regretteront un jour. À la victoire finale, qui n’est pas loin, inchallah, l’humiliation, la honte seront de leur côté. Il est temps qu’ils rentrent dans les rangs avant qu’il se soit trop tard. Sinon, tout le monde sait que ce que la France, l’Algérie et le Vietnam ont réservé aux fils du pays qu’ils ont qualifié de traitres, de complices, de collaborateurs après leur victoire éclatante sur les envahisseurs. Le Mali, notre héritage commun, taguera mais ne chavirera pas même avec la complicité de ses fils égarés.
Yoro SOW
Source : Inter De Bamako
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