Du 1er au 12 septembre 2025, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené une série d’opérations décisives, de l’ouest à l’extrême nord du pays, illustrant une montée en puissance tactique et technologique qui reconfigure les équilibres sécuritaires dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES).
À Kayes, les routes nationales 1 et 3 ont été ciblées par des attaques coordonnées visant à paralyser les flux économiques et à semer la peur. La riposte fut immédiate. Le 9 septembre, une frappe aérienne chirurgicale a détruit une base logistique à Mousafa, dans le cercle de Diéma. Plusieurs dizaines de combattants ont été neutralisés, permettant la reprise sécurisée des convois commerciaux sous escorte militaire. La veille, deux agents de la Police nationale enlevés dans la région de Tombouctou ont été libérés, puis reçus au palais présidentiel par le Général d’Armée Assimi Goïta. Ce geste, hautement symbolique, incarne la promesse de l’État: protéger ses citoyens, coûte que coûte.
Kidal : la guerre devient technologique
Plus au nord, à Kidal, une autre bataille s’est jouée, plus discrète mais tout aussi stratégique. Le 11 septembre, les FAMa ont abattu un drone d’espionnage utilisé par des groupes armés dans la zone de Tessalit. L’incident révèle une mutation du conflit: les ennemis de l’État malien s’équipent désormais de technologies aériennes pour surveiller, cibler et désorganiser. En réponse, l’armée renforce ses capacités de défense anti-drones, intégrant des systèmes de brouillage et d’interception qui marquent une nouvelle étape dans la guerre technologique sahélienne.
L’AES et le peuple : deux piliers d’une souveraineté affirmée
Dans cette dynamique, l’AES joue un rôle central. Des missions conjointes ont été menées avec les forces du Burkina Faso et du Niger dans le Liptako-Gourma, avec un partage de renseignements et une coordination opérationnelle inédite. Le commandement militaire de l’alliance a salué la réactivité des FAMa, soulignant que la sécurité du Sahel repose désormais sur une réponse unifiée, offensive et souveraine.
Au-delà du terrain, le Mali mène une guerre médiatique et psychologique. Face aux récits biaisés de certains médias étrangers, le soutien populaire à l’armée reste massif. À Bamako, Kayes et Sikasso, des rassemblements spontanés ont salué les soldats, réaffirmant l’attachement du peuple à sa souveraineté. Le Général Goïta, dans une allocution sobre mais ferme, a rappelé que le courage en uniforme est celui de toute une nation qui refuse de céder à la peur.
Les opérations militaires réussies, la libération d’otages, la sécurisation des corridors économiques et la montée en puissance technologique des FAMa envoient un message clair : le Mali est debout. L’armée malienne, modernisée et offensive, incarne l’espoir d’un Mali uni, résilient et souverain.
Les opérations de septembre ne sont pas de simples succès tactiques. Elles traduisent une recomposition stratégique, une affirmation de souveraineté, et une volonté politique de ne plus subir. Le Mali trace sa voie dans un Sahel en recomposition. Et chaque victoire, sur le terrain comme dans les esprits, est une pierre posée sur le chemin de la paix.
Khaly-Moustapha LEYE
Source : L’Aube
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