L’affaire du drone malien abattu par les forces algériennes dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 à Tinzawatene continue de défrayer la chronique internationale. Et pour cause : derrière la prétendue violation de l’espace aérien algérien se cache une réalité plus amère pour Alger – celle d’un mensonge d’État destiné à couvrir un acte hostile et prémédité contre le Mali.
Bamada.net-À la tribune de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, la diplomatie algérienne a étalé une fois de plus ce que beaucoup considèrent déjà comme sa stratégie favorite : la diversion et la manipulation de l’opinion internationale. Faute de preuves solides, le ministre algérien des Affaires étrangères a préféré les invectives aux arguments.
Face à ce spectacle, le Mali, par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies, l’ambassadeur Issa KONFOUROU, a opposé le calme de la vérité à la cacophonie des accusations infondées. Il a rappelé, preuves scientifiques à l’appui, que le drone malien n’avait jamais franchi la frontière et que son épave avait été retrouvée à 9,5 km à l’intérieur du territoire malien.
36Ce détail, que les lois élémentaires de la physique suffisent à confirmer, balaie d’un revers de main la thèse algérienne. En refusant de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) pour faire la lumière sur l’affaire, Alger prouve davantage son embarras. Un pays sûr de sa vérité ne se déroberait pas.
Cette posture révèle une double vérité :
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L’Algérie, loin d’être neutre, joue un rôle trouble dans le Sahel. En s’attaquant à un drone malien en mission de surveillance, elle a surtout cherché à protéger certains groupes armés qui continuent d’endeuiller nos populations. 
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L’Algérie tente de masquer ses propres contradictions internes. Faute de solutions à ses défis économiques, sociaux et politiques, le régime de Tebboune préfère exporter la tension vers ses voisins. 
Le Premier ministre du Mali, le général de division Abdoulaye MAIGA, l’avait déjà souligné avec fermeté devant l’ONU : le temps de l’ingérence algérienne est révolu. Notre pays, debout, digne et souverain, ne se laissera plus dicter une conduite par un voisin qui a longtemps profité de sa proximité géographique pour jouer les pompiers pyromanes dans la région.
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En vérité, l’Algérie gagnerait à s’inspirer du Mali, pays qui, malgré les épreuves et le terrorisme importé, se bat pour restaurer sa dignité, protéger ses citoyens et défendre son intégrité territoriale.
Le peuple malien est patient mais lucide : derrière les postures arrogantes d’Alger se cache une faiblesse stratégique. Et c’est bien ce qui explique la fuite en avant du régime algérien dans les mensonges et les refus de confrontation juridique.
Aujourd’hui, plus que jamais, le Mali a choisi de défendre sa souveraineté par les faits, le droit et la vérité. L’Algérie, quant à elle, reste prisonnière de ses contradictions et de ses alliances douteuses.
La communauté internationale, témoin de cette confrontation, devra tôt ou tard trancher : entre un Mali droit dans ses bottes et une Algérie engluée dans ses contradictions, le choix est vite fait.
Le Mali n’a pas de leçons à recevoir. Il en donne.
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Ladji Djiga Sidibé
Source: Bamada.net
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