Une nouvelle décision du ministère des Transports et des Infrastructures vient de susciter de vifs débats dans le secteur du transport malien. Dans une correspondance officielle adressée à la gérante de la compagnie Diarra Transport, le Secrétariat général du ministère, sous la signature de Mama Djenepo, ordonne un sursis à la reprise des activités de ladite compagnie jusqu’à nouvel ordre.
Bamada.net-Cette mesure intervient à la suite de la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle un responsable d’un groupe armé terroriste aurait affirmé l’existence d’un accord entre sa faction et la compagnie Diarra Transport. Ces propos, largement relayés, ont suscité l’attention des autorités, qui ont immédiatement réagi afin de préserver la crédibilité du secteur des transports et garantir la sécurité des citoyens et des biens sur l’ensemble du territoire national.
Le Gouvernement rappelle le cadre légal du transport routier
Dans sa note, le Secrétaire général du ministère rappelle que le Gouvernement du Mali a mis en place un cadre de concertation regroupant les acteurs économiques et les transporteurs afin de trouver des solutions durables aux difficultés du secteur. Ces rencontres visent à fluidifier la circulation sur les axes inter-États et les corridors d’approvisionnement, essentiels à l’économie nationale.
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La compagnie Diarra Transport, à travers sa gérante, participe régulièrement à ces échanges. Toutefois, le ministère souligne que l’exercice d’une activité de transport doit strictement se conformer aux lois et règlements de la République, et non dépendre d’accords extérieurs ou illégitimes.
« L’activité de transport s’exerce conformément à la liberté d’entreprise garantie par la Constitution, mais cette liberté n’est pas absolue et doit respecter l’ordre public », précise le courrier du ministère.
Des doutes sur la réalité d’un prétendu accord
Le document indique que des interrogations subsistent quant à la véracité de l’accord évoqué dans la vidéo virale. Le ministère a donc jugé nécessaire de geler temporairement la reprise des activités de Diarra Transport, initialement prévue pour le jeudi 23 octobre 2025, le temps que les vérifications et clarifications soient effectuées.
Cette décision se veut préventive et responsable, selon des sources proches du département, qui soulignent la nécessité pour l’État de préserver la confiance du public envers les transporteurs opérant dans un contexte marqué par des menaces sécuritaires persistantes, notamment sur les axes routiers stratégiques reliant le Mali à ses voisins.
Un rappel à l’ordre pour tout le secteur
Au-delà du cas spécifique de Diarra Transport, cette correspondance du ministère sonne comme un avertissement général à l’ensemble des acteurs du transport national. Les autorités veulent s’assurer qu’aucune entreprise n’entretienne des relations directes ou indirectes avec des groupes armés ou terroristes, au risque de compromettre la souveraineté nationale et la sécurité des citoyens.
Le ministère insiste sur la collaboration continue entre l’administration et les opérateurs du secteur pour assurer la libre circulation des personnes et des biens, tout en renforçant la transparence et la conformité légale des activités économiques.
Une décision sous le sceau de la prudence
En attendant les conclusions des investigations, la gérante de la compagnie Diarra Transport est invitée à demeurer en contact avec les services du ministère pour toute communication relative à une éventuelle reprise des activités.
Cette approche, selon les observateurs, traduit la volonté du gouvernement de gérer ce dossier avec prudence et sens de responsabilité, tout en évitant toute mesure arbitraire.
« Cette décision n’est pas une sanction, mais une mesure conservatoire visant à protéger les intérêts de la Nation », confie un cadre du ministère sous couvert d’anonymat.
Dans un contexte où le Mali lutte avec détermination contre le terrorisme et l’insécurité sur ses axes routiers, cette décision du ministère des Transports et des Infrastructures apparaît comme une mesure de précaution justifiée.
Elle met également en lumière la vigilance accrue des autorités face à toute situation pouvant fragiliser la stabilité du pays ou ternir l’image d’un secteur vital pour l’économie nationale.
En attendant d’éventuelles clarifications, la compagnie Diarra Transport reste donc dans l’obligation de suspendre ses activités, conformément à la note officielle signée par Mama Djenepo, Secrétaire général du ministère, et transmise à plusieurs structures administratives, dont la Primature, le MSPC-MATD, la DGT/ANASER et le CMTR.
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Fatoumata Bintou Y
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Source: Bamada.net
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