La crise des moyens de transports est passée par-là. Elle est consécutive notamment à une réduction des marges de manœuvre au niveau du Mali sur fond de réticence des acteurs sénégalais du secteur à emprunter le corridor Dakar – Bamako.
Les chargeurs de ce pays voisin se plaignent, en clair, d’une superposition de facteurs parmi lesquels la destruction de certains tronçons maliens par l’hivernage auquel s’ajoute, par ailleurs, l’intensification de la crise sécuritaire et l’intransigeance du département malien des transports sur le respect des normes de pesage et de gabarit. Conséquence : les marchandises débordent des entrepôts maliens du Sénégal avec un rythme d’enlèvement susceptible d’affecter dangereusement les prévisions de prélèvements et de recettes douanières. Par-delà le péril sur les finances publiques maliennes, les importateurs en paient plus lourdement le tribut avec la panoplie de produits périssables passés par pertes et profits et l’alourdissement des frais d’entreposage qui s’amoncellent de jours en jours, faute d’évacuation régulière des marchandises depuis le principal port de transit vers le Mali. L’approvisionnement du marché malien n’en est pas affecté pour l’heure outre mesure, mais à défaut d’une compensation des pertes par renoncement de l’Etat à certains droits de douane ou par abandon de certains droits d’entreposage, la crise du transport des marchandises pourrait bientôt se convertir en surenchérissement des prix au consommateur.
La Rédaction
Source : Le Témoin
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