Le litre d’essence a été souverainement maintenu à 775F par l’Office malien du pétrole (Omap) et la direction nationale du commerce, et de la concurrence (DGCCC). Ce prix est respecté dans les stations, mais dans les rues, c’est tout autre. Des jeunes se sont tous transformés en revendeurs de carburant, le petit bidon de 1,5 litre est cédé à 2000, 3000 voire 4000 F CFA.
« Je ne vends pas le litre. La bouteille est là , pleine. Je la cède à 3000 F CFA », a martelé un jeune dans un quartier de Bamako, nous montrant une bouteille de 1,5 litre, une bouteille d’eau minérale. Le bidon de 20 litres est cédé à 25 000F CFA, nous a confié un autre par le biais d’une connaissance qui est désormais appelé ‘’pétrolier’’. Il s’est méfié de nous rencontrer, car la police sévirait s’il est découvert.
Le bidon de 20 litres qu’on trouvait un peu partout dans les marchés et les boutiques est devenu une denrée rare. Selon une confidence, en certains endroits, le bidon vide de 20 litres, est vendu à 1000 F CFA. Les gens se ruent dessus pour y mettre du carburant.
D’aucuns, pas pour revendre, mais pour constituer des réserves. « Nous avons déjà plusieurs bidons de 20 litres qu’on a rempli d’essence et gardés en famille et nous continuons d’en acheter. Nous allons constituer la réserve nécessaire pour nous éviter une panne sèche à la maison », a révélé un jeune qui serait de Djélibougou.
Des mesures ont été prises pour les porteurs de bidon pour acheter du carburant dans les stations. Bon nombre de station refuseraient de servir dans les bidons. Des communiqués attribués à des mairies demandent des autorisations avant d’aller acheter du carburant dans du bidon pour lutter contre les reventes et stockages abusifs.
Mais les jeunes semblent trouver d’autres astuces. La plupart des jeunes maintenant font la queue dans les stations avec leur moto. Ils font le plein et partent. Une fois sortis de la station, ils vident le réservoir de leur moto et vendent les litres obtenus. Les motos pouvant porter jusqu’à 15 litres souvent, c’est devenu un autre moyen de gain pour des jeunes et d’autres conducteurs de véhicules.
Comme solution : « Pour moi, les autorités doivent fixer un montant pour toutes les motos et toutes les voitures. Les motos ne doivent pas dépasser 1000 et 3000 F CFA pour les voitures. Dans ce cas, il sera difficile de perdre beaucoup de temps pour juste 1000F ou 3000F et aujourd’hui, à Bamako, une quantité de 1000F pourrait amener chaque moto à destination », a proposé un jeune commerçant.
Koureichy Cissé
Source : Mali Tribune
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