S’est tenue, mardi 05 août dernier, une rencontre entre la Direction générale de l’Office du Niger et les paysans. Rencontre au cours de laquelle les exploitants agricoles ont souligné leurs inquiétudes quant à l’accès à l’engrais, pointant un doigt accusateur, non pas sur l’Office du Niger qui ne détermine pas le quota d’engrais pour sa zone et ne choisit point les fournisseurs retenus, mais plutôt sur les fournisseurs d’engrais. Certains inconnus peinent à constituer les stocks à fortiori livrer.
Après une discussion sans détour qu’il a eu avec son staff technique, le lundi 04 août dernier, à la Direction Générale sise à Ségou, sur la problématique d’approvisionnement en engrais, le Président Directeur Général de l’Office du Niger, Badara Aliou TRAORE a poursuivi, le mardi 5 août, la même rencontre élargie aux Présidents de la Chambres régionales d’Agriculture de Ségou et de la Délégation locale des Chambres d’Agriculture de Niono et de Macina, de même qu’au Délégué Général des Exploitants Agricoles et ses deux adjoints, un représentant par syndicat des organisations paysannes de l’Office du Niger et un représentant par fournisseur d’engrais retenu.
Ainsi, les participants ont exprimé ouvertement leurs opinions, sentiments et préoccupations, sans chercher à dissimiler la vérité. Selon l’Office du Niger, les recommandations formulées à la veille à l’issue de la rencontre entre techniciens ont été passées au peigne-fin. Il s’agit de la distribution de l’engrais PUPSAN en priorisant les couches cibles avec la dose vulgarisée de 2 sacs de DAP et 4 sacs d’UREE, de la distribution de l’engrais PDAZAM en priorisant la couche cible, de donner le reliquat des engrais aux autres exploitants agricoles en appliquant le manuel de procédure de gestion des intrants agricole de 2022, et de distribuer l’engrais de l’Etat en appliquant le même manuel de gestion et en priorisant les petites exploitations au niveau des exploitants. Après moult-discussions, les exploitants agricoles ont manifesté leurs inquiétudes face à la difficulté d’accès à l’engrais sur le terrain. Ils ont, selon une publication de l’Office du Niger, pointé un doigt accusateur, non pas sur l’Office du Niger qui ne détermine pas le quota d’engrais pour sa zone et ne choisit point les fournisseurs retenus, mais plutôt sur les fournisseurs d’engrais, certains inconnus au bataillon, qui peinent à constituer les stocks à fortiori livrer. Face au danger, certains exploitants agricoles ont même souhaité que l’Etat implique davantage l’Office du Niger dans le processus d’approvisionnement des intrants et du choix des fournisseurs retenus au regard de la réalité du terrain.
Un appel lancé à l’endroit des fournisseurs incompétents
A cette occasion, les participants ont lancé un appel pressant à l’endroit des fournisseurs retenus, pour qu’ils se démènent afin d’honorer leurs engagements vis-à -vis de l’Etat au grand bonheur des exploitants agricoles. Pour rappel, la quantité totale d’engrais subventionnées est de 11.279,60 tonnes réparties comme suit : Urée 6. 713,31 tonnes, DAP : 4. 470 tonnes et NPK : 96,25 tonnes.
Cette quantité totale d’engrais est répartie entre trois donateurs : L’Etat pour 6. 030 tonnes, le projet PDAZAM pour 4. 508 tonnes et le projet PUPSAN pour 741,56 tonnes. Les modalités de répartition s’articulent autour de deux points essentiels, à savoir : les cibles (exploitants vulnérables et ceux des champs inondés) et l’application stricte du manuel de gestion des intrants agricole de 2022. Les fournisseurs de l’Etat sont : Toguna Agro-Industrie, KO2, Sarata, Sewa Agro-Industrie et GIBC Sarl. Ceux du PDAZAM sont : Toguna Agro-Industrie, Agro-Tropic, KO2, GIBC Sarl, Planète Distribution, Mali Sènè Djigui. Enfin pour PUPSAN, seul Toguna Agro-Industrie est au tableau.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays
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