Le conseil d’administration du FMI a approuvé le mercredi 16 avril 2025 un décaissement de 129 millions de dollars au titre de la facilité de crédit rapide en faveur de notre pays.
Le financement d’urgence du FMI aidera notre pays à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements engendrés par les inondations, tandis que le programme de référence de 11 mois vise à renforcer la stabilité macroéconomique, à renforcer la résilience, à protéger les personnes vulnérables et à améliorer la gouvernance, en servant de point d’ancrage pour les priorités macroéconomiques du gouvernement.
La facilité de crédit rapide (FCR) est assortie d’un programme de référence sur 11 mois. Les programmes de référence sont des accords entre les pays membres et les services du FMI en vue d’assurer le suivi du programme économique des pays membres et de rétablir un bilan de mise en œuvre des réformes. Ils s’apparentent beaucoup aux programmes appuyés par le FMI. Ils reposent sur un cadre macroéconomique quantifié comportant des projections à moyen terme pour les principales variables économiques et financières ainsi que des repères quantitatifs et structurels pour les principaux objectifs stratégiques.
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Le décaissement, au titre de la FCR, devrait aider les autorités de la transition à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements résultant des inondations. Il s’agit notamment de financer les importations de produits essentiels et d’infrastructures essentielles. Parallèlement au financement d’urgence au titre de la FCR, un programme de référence de onze mois a été récemment approuvé par la Direction générale du FMI à la demande des autorités.
Quelles sont les concessions faites par l’Hôtel des finances jusqu’ici réticent à tout accord avec le FMI ?
Dans le cadre du programme de référence, les autorités se sont engagées à renforcer la gouvernance budgétaire, la gestion des finances publiques, la transparence et la responsabilité dans l’utilisation des fonds au titre de la FCR. Les autorités se sont également engagées à protéger les populations les plus vulnérables en renforçant le dispositif de protection sociale et en luttant contre l’insécurité alimentaire.
Le programme de référence prévoit également que la politique budgétaire assure la viabilité dans un contexte de conditions de financement serrées et de coûts d’emprunt élevés. Les réformes consistent notamment à accroître les recettes intérieures en élargissant l’assiette fiscale et en renforçant l’administration des recettes et des douanes. Il demeure essentiel d’améliorer l’efficience des dépenses, par exemple en remédiant à la vulnérabilité des entreprises publiques et en renforçant leur surveillance, en particulier la compagnie d’électricité Énergie du Mali (EDM), tout en préservant l’investissement public et les ménages vulnérables. Enfin, les autorités de la transition ont donné des gages pour la mise en œuvre d’un plan transparent à moyen terme d’apurement des arriérés intérieurs et extérieurs.
PAR MODIBO KONE
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