Le secteur minier malien souffre du manque de vision politique. Mais, avant l’usage, il y a la participation des populations dans le processus de production. Cet aspect capital échappe aujourd’hui aux Maliens: nous avons des sociétés de production d’or, de construction des infrastructures «clé en main» au lieu d’être «clé en tête».
En soixante-deux (62) ans, où sont les sociétés maliennes de BTP (Bâtiment et travaux publics), d’exploitation industrielle de l’or, du ciment et autres matériaux de construction, de transformation de nos produits agricoles ? Il y en a très peu ou pas du tout quand on sait que celles qui existent arrivent à peine à fonctionner.
Au niveau étatique, le secteur minier malien se caractérise par l’absence de vision, de stratégie, de volonté politique. Sinon comment expliquer, depuis trente (30) ans, l’État se contente de 20% de participation dans le capital des sociétés aurifères ? Ce taux a été imposé par la SFI (Société financière internationale) au montage de la SEMOS (Sadiola). Si cela pouvait être tolérable, il y a trente (30) ans, il n’est pas admissible que ça continue de nos jours.
Il faut aussi déplorer l’absence d’impact sur le développement local comme le manque de routes dignes de ce nom sur les axes Kayes-Sadiola-Kéniéba. Sans compter l’état déplorable des infrastructures sanitaires, d’éducation, à Kéniéba, à Morila, à Kadiolo, etc. Tout comme la mauvaise affectation des recettes prélevées sur les sociétés minières.
Source: L’Inter de Bamako
Lire l’article original ici.

 
		









