« Les coopératives : promouvoir les solutions inclusives et durables pour un monde meilleur ». C’est le thème de la journée internationale des coopératives célébrée samedi dernier. Au Mali, les coopératives sont légion. Et de leur avènement à nos jours, elles ont connu plusieurs évolutions. Aussi, ces coopératives se sont imposées comme de véritables moteurs de développement socio-économique.
Les coopératives ont vu le jour au Mali depuis les premières heures de l’indépendance. Mais contrairement à leur forme actuel avec une totale indépendance, elles ont commencé en tant qu’associations villageoises entièrement contrôlées par l’Etat. Sékou Sissoko, est juriste doctorant. Il prépare sa thèse sur les sociétés coopératives agricoles en droit malien « Sur le plan structurel, il y a eu une évolution, Et sur le plan de l’encadrement juridique, il y a eu une évolution. Le fait que l’OHADA ait pris un texte sur les sociétés coopératives a boosté le secteur », martèle le juriste Sékou Sissoko, spécialiste des coopératives. Il ajoute qu’il y a aussi une évolution par rapport à la compréhension des sociétés coopératives. « Aujourd’hui, il y a des projets, il y a des visions qui se cachent derrière toutes les initiatives coopératives », révèle-t-il.
Un apport non négligeable
A Bankass, Koutiala ou à Yorosso, les coopératives sont à l’origine de nombreuses initiatives qui favorisent le développement socio-économique dans ces localités.
« Notre coopérative nous a permis de rapprocher les semences aux agriculteurs », témoigne un paysan de Yorosso.
« Grâce aux coopératives, les paysans ont pu avoir des machines agricoles. Les coopératives ont aussi permis de construire des salles de classe. Mieux encore, même les salaires des enseignants parfois, ce sont les coopératives qui les assurent », renchérit ce membre d’une coopérative à Koutiala.
« Nous avons travaillé avec les femmes dans une même coopérative, notamment dans le cadre du maraîchage », confie un habitant de Bankass.
En 2022, le Mali comptait près de 36 mille sociétés coopératives avec 1 million 500 mille adhérents. Témoignage éloquent de l’impact réel de ces organisations qui ont su se transformer en un véritable moteur de développement. Et pour qu’elles produisent plus d’impacts, le spécialiste les exhorte à créer des réseaux et mieux se former. Il encourage également l’État à accompagner davantage les coopératives sur le plan fiscal en les dispensant de certains taxes et impôts tels que les impôts sur le bénéfice industriel et agricole
Source : Studio Tamani
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