Ce sommet, d’envergure continentale, s’est tenu sous le thème : « Le potentiel des petits réacteurs modulaires et des micro-réacteurs pour accélérer la transition énergétique de l’Afrique ». Il a été conjointement organisé par le Gouvernement rwandais, l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique, ainsi que l’Association Mondiale du Nucléaire.
Bamada.net-La rencontre a rassemblé des décideurs de haut rang, notamment les Premiers ministres du Rwanda et du Niger, ainsi que les ministres chargés de l’Énergie du Kenya, du Togo, du Mali, et plusieurs autres personnalités issues du monde scientifique, institutionnel et industriel. Cette synergie continentale traduit l’urgence d’une réponse collective et durable aux défis énergétiques de l’Afrique.
Le Mali en vitrine : une vision énergétique tournée vers l’avenir
Représentant la République du Mali, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, M. Boubacar Diane, a activement pris part aux travaux, notamment au panel ministériel axé sur :
« Le paysage énergétique complexe de l’Afrique caractérisé par le double défi : étendre l’accès à l’électricité à plus de 600 millions de personnes tout en soutenant une industrialisation rapide et la résilience climatique ».
Dans son intervention, le ministre Diane a mis en avant les défis spécifiques du Mali en matière d’électrification, en particulier dans les zones rurales, tout en soulignant les opportunités offertes par les nouvelles technologies nucléaires sûres et modulables, adaptées au contexte africain. Il a insisté sur l’importance des partenariats technologiques et de la volonté politique comme leviers indispensables pour relever le défi énergétique de notre continent.
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Le Mali, à travers sa stratégie « Mali Kura ɲɛtaasira ka bɛn san 2063 ma » (Un Mali nouveau à l’horizon 2063), et son Plan stratégique pour l’Émergence et le Développement Durable 2024-2033, entend jouer un rôle actif dans cette dynamique. Ces documents stratégiques prévoient une diversification du mix énergétique, avec une réduction progressive de la part des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables et des technologies de pointe comme le nucléaire civil.
Le nucléaire civil, une option d’avenir pour le Mali ?
Bien que le Mali ne dispose pas encore d’infrastructures nucléaires, le ministre Diane a évoqué la nécessité d’anticiper et de s’approprier les innovations technologiques afin de positionner le pays parmi les bénéficiaires de la future révolution énergétique du continent. Les petits réacteurs modulaires (SMR) et les micro-réacteurs, plus compacts, plus sûrs et moins coûteux que les centrales conventionnelles, pourraient à terme fournir une électricité fiable aux zones isolées du Mali.
Le sommet a aussi abordé les enjeux de formation, de réglementation et de sécurité nucléaire, des aspects que le Mali entend intégrer progressivement dans sa politique énergétique.
Pour une couverture proactive des enjeux stratégiques du Mali
Le site d’information Bamada.net, fidèle à sa mission de service public et d’analyse des politiques nationales, salue la participation active du Mali à ce sommet stratégique. À travers son ministre de l’Énergie, notre pays démontre une volonté affirmée de s’ouvrir à l’innovation énergétique mondiale, en lien avec les grands objectifs d’autosuffisance énergétique, de développement industriel et de transition écologique.
Cette démarche s’inscrit dans la vision du Président de la Transition, le Général Assimi Goïta, qui fait de la souveraineté énergétique un pilier fondamental du développement du Mali.
En somme, la présence du Mali à ce sommet nucléaire continental témoigne d’un engagement réel vers une transformation profonde du secteur énergétique national. Le chemin est encore long, mais les jalons sont posés pour faire de l’énergie un vecteur de prospérité, de sécurité et de stabilité pour les générations à venir.
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