Bamako face à une crise d’eau potable : entre coupures, odeurs suspectes et eau colorée, la population interpelle les autorités
Depuis plusieurs semaines, les habitants de la capitale malienne, Bamako, font face à une situation préoccupante : des coupures intempestives d’eau de robinet, une eau aux odeurs nauséabondes et des colorations inhabituelles. Un véritable cri d’alarme monte de plusieurs quartiers de la ville, relayé massivement sur les réseaux sociaux. Face à ce qui prend l’allure d’une crise de l’eau potable, le journal Bamada.net s’est rapproché de plusieurs foyers pour en savoir davantage. Et les témoignages sont sans équivoque : le problème est réel, inquiétant, et suscite des interrogations légitimes sur la qualité de l’eau distribuée aux populations.
   
Coupures imprévisibles et eau suspecte
Bamada.net-Dans les quartiers de Kalaban Coura, Sogoniko, Hamdallaye, Lafiabougou, Niamakoro, Missabougou ou encore Faladié, les habitants dénoncent des coupures répétées sans préavis, rendant la vie quotidienne difficile. « L’eau ne coule plus régulièrement, parfois pendant deux à trois jours, et quand elle revient, elle a une odeur étrange, avec des particules qui la rendent presque boueuse », témoigne Aminata D., une résidente de Sebenicoro.
Un autre habitant, Boureima T., indique qu’il est désormais obligé de faire bouillir l’eau avant toute utilisation, même pour les tâches ménagères : « Ce n’est pas normal. L’eau est trouble, parfois jaunâtre. On ne sait pas si elle est potable. C’est dangereux pour notre santé. »
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Réseaux sociaux : le relais du désarroi populaire
Sur Facebook, Twitter et WhatsApp, des dizaines de publications de citoyens dénoncent le changement de couleur et d’odeur de l’eau du robinet à Bamako. Photos à l’appui, les internautes interpellent directement les autorités et demandent des explications et surtout des solutions urgentes.
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La SOMAGEP sort du silence
Face à cette situation alarmante, la Société Malienne de Gestion de l’Eau Potable (SOMAGEP-SA) a publié un communiqué officiel, référencé N°003/DCOM/2025, en date du 7 juillet 2025. Selon ce document, la dégradation subite de la qualité de l’eau du fleuve est à l’origine des perturbations actuelles dans la production et la distribution de l’eau potable à Bamako.
« Les équipes techniques sont à pied d’œuvre pour maîtriser la situation afin d’assurer aux populations une eau potable en quantité suffisante », peut-on lire dans le communiqué signé par le Chef du Département Communication, M. Abdoul Karim KONE. La SOMAGEP présente également ses excuses pour les désagréments causés, tout en comptant sur la compréhension des usagers.
Une question de santé publique
Au-delà de la simple gêne, cette situation soulève de réelles inquiétudes sanitaires. L’eau contaminée ou de mauvaise qualité peut provoquer des maladies hydriques graves, notamment chez les enfants, les personnes âgées ou les individus à faible immunité. À ce titre, le journal Bamada.net interpelle le ministère de la Santé et du Développement Social.
Nous appelons le ministre en charge, le Colonel Assan Badiallo Touré, à s’impliquer davantage dans cette crise qui touche directement à la santé publique. Des analyses régulières de la qualité de l’eau, des campagnes de sensibilisation et des mesures d’urgence doivent être envisagées pour éviter une crise sanitaire majeure.
L’implication attendue du ministère de l’Énergie et de l’Eau
Il est également primordial que le ministre de l’Énergie et de l’Eau, M. Boubacar Diané, prenne à bras-le-corps cette situation. L’accès à l’eau potable est un droit fondamental, et les populations attendent des mesures concrètes pour mettre fin aux coupures et garantir une eau propre et sûre.
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Le président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, Chef de l’État, a toujours affirmé son attachement au bien-être des Maliens. Cette volonté politique doit se traduire par une réponse rapide, efficace et durable à cette crise de l’eau.
La capitale malienne vit une situation critique en matière d’accès à l’eau potable. Le journal Bamada.net, fidèle à sa mission d’information et de veille citoyenne, continuera à suivre de près ce dossier. Nous appelons à une action coordonnée, rapide et transparente des autorités compétentes pour restaurer la qualité de l’eau et rétablir une distribution fiable.
En attendant, les populations sont invitées à faire preuve de vigilance et à privilégier les mesures de précaution sanitaire : filtrer, faire bouillir ou désinfecter l’eau avant toute consommation.
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Fatoumata Bintou Y
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Source: Bamada.net
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