Bamako, le mercredi 15 octobre 2025 — Sous la présidence du Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’État, et en présence du Dr Général de Division Abdoulaye Maïga, Premier ministre, le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi au Palais présidentiel de Koulouba.
Bamada.net-Parmi les points phares examinés lors de cette session, figurait une communication du ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Moussa Alassane Diallo, relative à la participation du Mali à la 7ᵉ édition de la Journée mondiale du Coton, tenue le 7 octobre 2025 à Rome, en Italie. Cet événement international de haute portée économique et diplomatique a permis au Mali, en tant que chef de file du groupe C4+ (Bénin, Burkina Faso, Mali, Tchad et Côte d’Ivoire), de réaffirmer son engagement en faveur de la valorisation du coton africain sur la scène mondiale.
Le coton, levier de souveraineté économique et de développement durable
Placée sous le thème évocateur « Le coton, tissu de nos vies », cette édition a rassemblé un large éventail d’acteurs internationaux et institutionnels : des ministres et représentants des pays membres du C4+, la Directrice adjointe du Centre du commerce international, les Ambassadeurs du Brésil, de l’Inde et de l’Union européenne, ainsi que des délégués du Conseil consultatif international pour le coton (ICAC), de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
L’objectif de cette journée mondiale est clair : renforcer la promotion, la transformation et la compétitivité de la filière coton, tout en soutenant les pays africains producteurs dans leur lutte contre les inégalités structurelles du marché mondial.
Le coton, souvent surnommé « l’or blanc », représente pour le Mali un pilier économique essentiel. La filière fait vivre des millions de familles rurales et contribue de manière significative aux recettes d’exportation et à la stabilité socio-économique du pays.
Le plaidoyer ferme du ministre Moussa Alassane Diallo : vers une justice commerciale
Dans son intervention, le ministre Moussa Alassane Diallo, Président et ministre coordinateur du C4+ la Côte d’Ivoire, a livré un message fort et sans ambiguïté.
Il a dénoncé les soutiens internes et subventions que certains grands pays producteurs accordent à leurs cotonculteurs, des aides qui faussent les règles du commerce international et entraînent une baisse artificielle du prix mondial du coton, au détriment des pays africains.
« Le soutien interne, accordé par certains pays à la production cotonnière, produit les mêmes effets de distorsion sur les prix que les subventions à l’exportation. Une réduction significative, voire totale, de ces aides constitue une condition vitale pour la survie de la filière coton africaine », a-t-il déclaré avec conviction.
Par cette prise de position, le ministre malien a rappelé la nécessité de corriger les injustices persistantes qui fragilisent les économies rurales africaines, alors même que le coton demeure une ressource stratégique pour la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement durable.
Une diplomatie économique en action
Le ministre Moussa Alassane Diallo a également appelé les membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) à saisir l’opportunité de la 14ᵉ Conférence ministérielle, prévue en mars 2026 à Yaoundé (Cameroun), pour apporter une réponse concrète au “mandat de Hong Kong” sur le coton, notamment en ce qui concerne le soutien interne et la compétitivité équitable.
À Lire Aussi : 15è Session du CSA : Quid du prix du coton, 2e choix ?
À Lire Aussi : Agriculture : Soins intensifs pour le coton
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité du combat diplomatique mené par le C4+, depuis deux décennies, pour obtenir une réforme juste et équilibrée du commerce mondial du coton, garantissant aux pays africains une meilleure rémunération de leurs producteurs et une valorisation locale de la chaîne de valeur (textile, filature, tissage, confection).
Le Mali, moteur du C4+ : entre leadership et résilience
Le rôle du Mali en tant que coordinateur du C4+ illustre la volonté des autorités de la Transition de renforcer la voix de l’Afrique sur les scènes internationales et de promouvoir un modèle économique basé sur la souveraineté, la transformation locale et la coopération Sud-Sud.
Sous l’impulsion du président Assimi Goïta, la diplomatie malienne se déploie désormais avec fermeté, pragmatisme et cohérence, mettant en avant la défense des intérêts stratégiques nationaux et régionaux.
Le ministre Diallo, dans la droite ligne de cette vision, a multiplié les rencontres bilatérales à Rome pour attirer des investissements dans la transformation du coton, encourager les partenariats industriels et promouvoir l’innovation technologique dans la filière.
Perspectives et engagement renouvelé
La participation du Mali à la 7ᵉ Journée mondiale du coton constitue bien plus qu’un simple événement symbolique.
Elle marque une étape clé dans le plaidoyer international pour une filière coton africaine plus équitable, durable et créatrice de valeur ajoutée locale.
Les conclusions issues des discussions de Rome devraient nourrir la stratégie nationale de relance du secteur coton, pilotée par le ministère de l’Industrie et du Commerce, en synergie avec les acteurs de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT), les coopératives paysannes et les partenaires techniques et financiers.
Le coton, une fierté nationale à défendre
Dans un contexte mondial marqué par la volatilité des marchés, les changements climatiques et les défis du commerce équitable, le Mali continue d’incarner la voix d’une Afrique productive, fière et déterminée à défendre la juste valeur de ses ressources.
Sous la conduite éclairée du Président Assimi Goïta et du Premier ministre Abdoulaye Maïga, le gouvernement malien réaffirme, par cette participation, sa volonté de bâtir une économie souveraine, inclusive et tournée vers l’avenir.
Le coton malien, tissu de nos vies et symbole de résilience, demeure au cœur de cette ambition nationale et panafricaine.
NB : Toute reproduction, intégrale ou partielle, sans une autorisation explicite de notre part est strictement interdite. Cette action constitue une violation de nos droits d’auteur, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour faire respecter ces droits.
Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
Lire l’article original ici.
