A travers une lettre adressée au président de la Bank of Africa (BOA), le 1er septembre 2025, le Secrétaire général du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinances et entreprises pétrolières du Mali (SYNABEF) et le Secrétaire général du Syndicat des banques et assurances de l’Afrique de l’Ouest (COSABECAO) dénoncent auprès du président du groupe BOA un harcèlement du directeur général de la BOA Mali, à l’encontre de leur camarade Sory Ibrahim Doucouré.
Dans la lettre, il est indiqué que ce harcèlement de la part du directeur général de la BOA Mali est parti de la mise en place d’un comité syndical SYNABEF en 2024 au sein de la ladite banque, conformément aux Conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT) et au Code du travail du Mali. D’après le SYNABEF, la mise en place de ce comité a été mal perçue par le directeur général, qui n’a pas hésité à user de tous les stratagèmes pour l’empêcher. C’est ainsi que, selon la lettre, le directeur a tout mis en œuvre pour s’immiscer dans les activités syndicales et entraver gravement la liberté syndicale.
Selon le SYNABEF, le seul domaine dans lequel le directeur de la BOA Mali a réussi, c’est bien la division de son personnel en deux clans. Des clans qui s’affrontent sous son regard coupable, et cela jusque dans les instances judiciaires. Le directeur général de la BOA et son adjoint passent leur journée à chercher des stratagèmes pour aggraver la fissure entre des travailleurs qu’ils avaient trouvés naguère unis et solidaires.
« Nous avons parcouru le rapport d’audit sur la gestion du fonds social de la Banque sur la période de 2012 à 2024. Nous avons pris connaissance de la convention de gestion du fonds social signée le 19 janvier 2017 par le Secrétaire général du comité syndical CSTM et par le directeur général de la BOA. Nous sommes confortés, tel qu’indiqué dans le rapport, qu’il n’y a jamais eu une procédure pour encadrer la gestion dudit fonds, que le document élaboré en janvier 2017, publié pour la première fois en juin 2024, n’avait jamais été diffusé ni par le Secrétaire général ni par la Direction générale », dit-on dans la lettre adressée au président du groupe BOA.
Le Secrétaire général du Syndicat des banques et assurances de l’Afrique de l’Ouest (COSABECAO) a, quant à lui, signalé au président du groupe BOA que le groupe BOA est le seul à faire parler de lui dans toute la sous-région. Il y a moins d’un mois, le comité BOA du Niger était en grève pour des raisons liées au refus de paiement des bonus après un résultat de plus de 5 milliards enregistrés. Idem à la BOA au Burkina Faso pour les mêmes raisons.
Dans sa lettre adressée au président du groupe BOA, le COSABECAO a invité le président à éviter une synergie d’action de tous les travailleurs du groupe BOA dans la zone UEMOA, voire au-delà, dans la zone Afrique de l’Ouest qu’il couvre.
Le COSABECAO a recommandé au président de surseoir immédiatement à cette cabale et à ces harcèlements contre Sory Ibrahim Doucouré et tout son bureau syndical. Pour une stabilité sociale pérenne, le COSABECAO a recommandé de relever et de remplacer, dans les meilleurs délais, le directeur général et son adjoint de leurs fonctions au Mali, auxquels ils n’accordent aucune confiance.
Notons que le bureau de la section des banques du Mali et le bureau exécutif du SYNABEF ont déclaré le directeur général de la BOA Mali et son adjoint persona non grata à compter du jeudi 5 septembre 2025.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source : Le PAYS
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