Initialement fixé pour un mois afin de permettre aux concernés de se déclarer, le gouvernement a finalement décidé de passer à la vitesse supérieure dans l’affaire des agents de l’État non enrôlés dans le cadre du Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines (SIGRH). Sur instruction des plus hautes autorités de la transition, le salaire des 36 151 agents « fictifs » est suspendu dès ce mois de septembre, s’en suivront d’autres mesures plus contraignantes telles que la radiation définitive, voire, des poursuites judiciaires pour des cas avérés de corruption ou de détournements de ces fonds.

« … Conformément aux orientations des plus hautes autorités, j’ai l’honneur de vous demander de : 1. procéder, à compter du mois de septembre 2025, à l’arrêt immédiat du paiement des salaires des 36 151 agents non recensés ; 2. procéder à la suspension des salaires des cas de doublons constatés sur les 122 166 agents (avec ou sans NINA, contrôle insatisfaisant) », a instruit aux différents responsables des structures de Fiances et de comptabilité de l’État, le ministre de l’Économie et des Finances, M. Alhousséni SANOU, dans une correspondance en date du 26 août 2025.

Il faut noter que dans le cadre du processus de refondation de l’État qui vise tous les secteurs de gouvernance et de la vie publique, les plus hautes autorités de la transition du Mali ont initié plusieurs opérations de lutte contre les malversations de tout genre. Parmi les moyens utilisés, le Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines (SIGRH). Un outil impressionnant dont le travail (enrôlement biométrique) a permis de dénicher 36 151 agents publics fictifs (qui ne se sont pas présentés à l’enrôlement), parmi un effectif total de 158 317 agents publics de l’État et de la Fonction publique des Collectivités territoriales.

Selon le gouvernement, les 36 151 agents « fictifs » correspondent à une masse salariale de 48,28 milliards de FCFA par an. Un véritable manque à gagner pour l’État surtout dans les circonstances actuelles où la lutte contre le terrorisme coûte énormément cher à l’État malien.

Résolument engagé contre les crimes économiques depuis la rectification de la transition, cette suspension de salaire ne peut être qu’une étape de procédure du gouvernement permettant de démêler les cas d’erreur aux vraies manœuvres délibérés.

« Il convient de préciser qu’il s’agit d’une suspension provisoire des salaires en attendant la clarification de la situation administrative des agents concernés dans le délai de grâce de trois (03) mois ; passé ce délai, la suspension sera définitive » a, pour sa part, levé toute équivoque, le ministre Alhousséni SANOU.

Issa Djiguiba

Source : Le PAYS



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