Un ambitieux projet a été lancé le 19 juin 2025 : «Chinfinw Ka Baara Sira» (Formation professionnelle pour la jeunesse au Mali). Ce programme s’inscrit dans le cadre de la « Vision 2063 du Mali Kura », qui mise sur le développement du capital humain. Coût du projet : 17 millions d’euros (plus de 11 milliards F CFA).
La cérémonie de lancement, présidée par Oumou Sall Seck, ministre de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a réuni plusieurs acteurs et partenaires, dont le Chef de la délégation de l’Union européenne, la Coordinatrice résidente de LuxDev, ainsi que des représentants venus des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et du District de Bamako.
Financé par l’Union européenne à hauteur de 17 millions d’euros (plus de 11 milliards F CFA), ce projet vise à former et accompagner 5500 jeunes maliens âgés de 15 à 35 ans. Parmi eux : 10% seront préparés à un emploi salarié, 90% bénéficieront d’un appui à l’auto-emploi.
Le ciblage inclut des profils variés : jeunes non scolarisés, déscolarisés, diplômés, techniciens qualifiés, personnes en situation de handicap et migrants de retour.
Une approche intégrée pour un impact durable
Le projet se distingue par son modèle combinant formation professionnelle, insertion économique et soutien à l’entrepreneuriat. Selon la ministre Oumou Sall Seck, il s’agit d’une réponse concrète aux besoins du marché du travail, tout en tenant compte des réalités locales.
Dès le 20 juin 2025, le Comité de pilotage s’est réuni pour valider le premier plan opérationnel, doté d’un budget de 1,09 milliard F CFA. Les actions prévues en 2025 incluent : l’élaboration de modules de formation adaptés ; la sélection et la formation de 300 jeunes ; l’accompagnement de 70 migrants de retour et 50 jeunes en situation de handicap ; une étude approfondie des besoins du marché et des freins à l’insertion.
En parallèle, le PROFOR a organisé, du 10 au 12 juin 2025, une session de formation pour 40 formateurs, qui, à leur tour, encadreront 7516 jeunes dans des secteurs porteurs.
Avec ces différentes actions, le gouvernement confirme sa volonté de transformer la formation en opportunités durables, renforçant ainsi l’employabilité et l’autonomisation de sa jeunesse.
Mohamed Sylla
Source : L’Aube
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