De cette autre guerre de manque, voire de déficit d’intelligence économique de nos concitoyens. Couplant le retrait des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique occidentale (CEDEAO) et probablement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), nous assistons impuissants à disparition des pièces de monnaie et les billets de petites coupures: 5 F, 10 F, 100 F, 200 F, 250 F, 500 F, 1 000 FCFA, qui seraient usagers, dégradés, poussant les consommateurs à les refuser et leur rareté. Si nous n’en prenons pas garde, il y aurait fort risque de sonner le glas de l’échec de l’AES. «Sonner le glas» est une expression classique signifiant la sonnerie de cloche signalant l’agonie, la mort ou les obsèques d’une personne, dans la tradition catholique et orthodoxe. Pour rappel, l’Intelligence économique (IE) consiste à collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger l’information économique stratégique, afin de renforcer la compétitivité d’une entreprise ou d’un établissement de recherche.
L’intelligence économique est une démarche transversale qui permet à travers différents échanges entre des acteurs économiques et institutionnels de développer des stratégies de protection et de rayonnement d’une activité. [Réf: Intelligence économique: les bonnes pratiques en entreprise, Nièvre. gouv.fr].L’Intelligence économique propose un ensemble de méthodes et de pratiques offensives et défensives visant à l’acquisition, l’analyse, l’exploitation, la diffusion et la protection de l’information fiable et à haute valeur ajoutée, utile à la prise de décision, à l’engagement et à la conduite de l’action. [Réf: L’intelligence économique: pourquoi et comment faire, Cours FUN-MOOC], les petites monnaies et les petites coupures sont les outils indispensables de travail, de trade, d’échanges de la micro-économie comme les marchés et autres marchés forains, le petit commerce, les petites épiceries de boutiques de coin de rue, les petits services, les vendeurs ambulants, les gargotes… pour ne pas dire un pan important du secteur informel, un des piliers importants mais détesté du secteur formel et de l’administration, important de l’économie malienne de par son rôle de stabilisateur social et toute l’épargne dont elle dispose dont la mobilisation a toujours mis le Mali et l’Alliance des États du Sahel (AES) à l’abri des chocs exogènes comme les embargos, les crises économiques de divers ordres, l’inflation, et autres pénuries comme alimentaires… sans compter les charges et dépenses inhérentes aux animateurs de ce secteur comme la prise en charge de leurs familles déshérités, manquant de tout du fait du désœuvrement des autres membres de la famille dont une bonne majorité vivrait au quotidien ou au chômage… et sans compter tout l’effort pour arrondir le quotidien de la famille.
Â
J’en faisais cas, lors d’une de mes publications, dans le Spécial 22 septembre 2004 du journal La Nouvelle Libération sous la direction de M. Dramane Aliou Koné officiant la rédaction, titrée «Enjeux Économiques du Mali, défis et perspectives», où je suis même allé à dire que le secteur informel est une chance pour le Mali, et même à dire devant un panel de cadres de références économiques et financiers du Mali, les représentants résidants de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), réunis au palais des Congrès de Bamako, présidé par le regretté de référence nationale et internationale des finances et d’économie, M. Seydou Djim Sylla, Président directeur général (PDG) de la Société des Brasseries du Mali (BRAMALI) à l’époque, où il était question de secteur privé et services de l’assiette fiscale.
Â
Après une première prestation à la plénière, il aurait tenu devant le microphone à me mettre dans la commission de réflexion stratégique pour la définition de de nouvelles politiques où j’aurais tenu devant des autorités détenant le sabre, un plaidoyer progressiste osé entre autres sur l’importance du secteur informel, la politique des pôles de développement, la notion de la prospective dans le domaine agricole (court, moyen et long termes) les subventions étatiques sur les prix des produits pétroliers, l’eau et l’électricité, le matériel et intrants agricoles, le renouvellement du parc de véhicules utilitaires et industriel avec des équipements de seconde main, et pousser à dire que le Mali tient en grande partie grâce au dynamisme du secteur informel de dire que ce secteur nous met à l’abri de bien de désagréments et de troubles sociaux, et même que chaque opérateur de ce secteur aurait en charge et compte tenu de l’effectif de la famille nucléaire entre 10 à 12 bouches à nourrir, ce qui fut un cil dans la soupe… par rapport aux anciennes perceptions.
Â
Ce jour contre toute attente, j’ai eu le soutien et l’encouragement des représentants résidants des institutions de Breton Wood qui auraient même cité l’exemple école du Brésil, rassurant plus nos décideurs du secteur pour leur nouvelle politique…Pour nous l’innovation serait trois (03) mots clés: Enjeux, Défis, et Perspectives…Par la même occasion, je tiens à saluer par ma petite voix l’action de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, pour son innovante politique et initiatives faisant du Mali une vitrine d’innovation, une école poussant la communauté internationale à s’inspirer et à prendre exemple du Mali et à prouver le possible. Il y a eu certes des critiques, mais le Mali se trouve de nos jours dans la lancée prospective.
Â
Par-delà , il n’en demeure pas moins que le secteur informel crée le désordre par son envahissement sans limites et à part la taxe municipale où nos mamans et sœurs sont astreintes à payer quotidiennement dans les marchés, les autres acteurs n’ont aucune limite de compétence et seraient présents à tous les niveaux de compétence d’exécution de marchés… Au-delà de toute thésaurisation d’argent à domicile, on pourrait mesurer son impact à travers les Grammy’s Banks (caisses associatives et de micro finances) les réalisations immobilières, le nombre de foyers à entretenir entre autres. Pour rappel, la microéconomie (ou micro-économie) est la branche de l’économie qui modélise le comportement des agents économiques (consommateurs, ménages, entreprises, etc.) et leurs interactions, notamment sur les marchés.À l’inverse de la microéconomie, la macroéconomie modélise les relations entre les grands agrégats économiques, le revenu national, l’investissement, la consommation, le taux de chômage, l’inflation, etc. Quant à la microfinance, elle recouvre un éventail de services financiers allant de la fourniture de micro prêts, pour l’appui d’une activité productive ou de l’auto-emploi, aux régimes d’épargne au bénéfice d’acteurs économiques qui n’ont généralement pas accès à des services financiers classiques. [Réf: Microfinance, bceao.Int].Pour le cas spécifique du Mali et de l’AES, le secteur informel serait une des racines principales du système racinaire de l’économie, alimentant de sa sève nourricière abondante, à partir de réserves importantes, le tronc, les branches et le feuillage dense que représente l’économie à date.
Â
Le priver de cette sève contribuerait à faire flétrir le feuillage et à faire mourir l’arbre. Tuer l’économie de l’AES, quelle intention funeste décidée par le reste de la communauté UEMOA, évoluant à bas bruit dont nos cadres du secteur n’auraient pas assez d’acuité visuelle (perception) pour déceler cet odieux crime magistralement mis à exécution en dehors de tout agitation externe nous distrayant tout en gagnant du temps. Quelle maestria! Quel coup de maître des adversaires laissant jouer le temps pour que l’euthanasie soit une réussite de maître. Pendant ce temps, nous, nous jouons contre la montre avec le délai de sortie, l’activation de la philatélie de planche à billets, la disparition des jetons et des petites coupures prélude d’éventuelles agitations sociales, les tentatives de négociations pour la rentrée, le faux sourire des adversaires…Demandez aux petits vendeurs comme celles qui sont dans la grillade d’épis de maïs, les vendeuses d’arachide grillées, de condiments, les petits détaillants, les vendeurs ambulants, les restaurateurs et autres gargotiers, les vendeurs de brochettes, les cireurs de chaussures, le transport en commun, tous dans la désolations du fait de manque de changes… souvent obligés de payer plus pour avoir la monnaie.
Â
En mettant bout à bout leurs recettes quotidiennes, quelle perte pour l’économie!!! Quel stresse serait leur quotidien ? Cessons de regarder le dromadaire pour apprécier la brebis en solutionnant ces préoccupations pour la relance des activités de petit commerce, et c’est là tout notre souhait immédiat et à terme pour alléger la souffrance des acteurs de ce domaine, reconstituer et mobiliser l’épargne personnelle, domestique et solidaire citoyenne. L’objectif caché serait de faire perdre à l’Alliance sa compétitivité par l’alimentation effrénée de l’inflation, la spirale de hausse de salaire entraînant aussi l’inflation, la précarité chez l’écrasante couche non salariée (environ 95% de la population générale) qui ne saurait plus où donner de la tête, tout cela avec l’insécurité conduirait à l’explosion sociale. Au-delà , nous saluons la patience de nos dirigeants pour ne pas commettre un faux pas assassin et irréparable pouvant nous coûter cher, nous privant à terme de la totalité de nos dus de réserves de consignation comme sanctions ou réparation de dommages pour ne pas respecter les délais de rupture de l’accord monétaire.
Â
Par-delà , il faudrait tenir avec l’autre main le fer à marquer le bétail brûlant pour marquer sans pitié et de façon indélébile si nécessaire la robe de l’adversité en cas de non flexion… À la guerre comme à la guerre… cet exemple doit faire réfléchir nos autorités quant à la nécessité de choix des ressources humaines, comme l’aurait souhaité l’expert-comptable Sine Diarra, à commencer de notre part par la haute administration avec des critères bien définis tout en mettant une commission d’audit de l’administration publique et privée. Par la même occasion, identifier les cadres de conception des cadres d’exécution pour plus d’innovation pour un meilleur devenir de l’espace confédéral au lieu de les laisser se noyer. C’est la seule manière où on pourrait attendre les sommets tant espérés avec plus de rapidité, de confiance rentabilité, qu’on arrête avec la familiarité improductive qui ne ferait qu’allonger la souffrance des peuples qui s’attendent à un avenir certain radieux plein d’espérance et non à un mirage… Vivement l’organisation d’un panel sur l’intelligence économique, comme de cet autre transversalité de la mécatronique (la mécatronique est la combinaison synergique et systémique de la mécanique, de l’électronique, de l’automatique et de l’informatique en temps réel).
Â
Enfin, pour un véritable développement de notre pays et de l’espace AES, il nous faudrait sortir des sentiers battus de la formation diplômante générale classique tout en s’illustrant dans la spécialisation pointue de la ressource humaine en se fixant un seuil du point de vue quantité, de qualité et de nombre tout en sachant que les spécialités anciennes ont évolué, voire dépassées par rapport à l’évolution des besoins de développement actuels du monde. Le plus grand souhait serait d’avoir un nombre critique de cadres de référence au lieu de suivre et d’appliquer un référentiel établi par d’autres, et cela dans tous les domaines de compétence. Avec toutes mes excuses d’avoir touché un domaine dont je ne saurais être qu’un observateur.Dr Moussa Dassé MARIKO, Cardiologue
Source: L’Inter de Bamako
Lire l’article original ici.