La digitalisation de l’administration n’est plus une perspective, elle est désormais une réalité. La série de présentations faites au gouvernement ce mardi 16 septembre 2025 en témoigne. Trois départements : les Transports, la Santé et l’Administration territoriale, ont exposé leurs nouveaux systèmes de gestion numérique.
Le ministère des Transports et des Infrastructures a ouvert la présentation avec quatre solutions innovantes. La première, le système Sigui-Dolo, est une plateforme unique de la Direction générale des Transports destinée à sécuriser les titres de transport. Elle facilite la traçabilité et la centralisation des données. Ce dispositif permet la production de permis de conduire biométriques et de cartes grises dotées d’une troisième plaque, tout en offrant aux usagers des services en ligne et une interconnexion avec TrésorPay ainsi que le système douanier SYDONIA.
Toujours dans le secteur, la digitalisation des postes de péage routier, développée par le Fonds d’Entretien Routier (FER), constitue une autre avancée. Sur les 33 postes existants à travers le pays, 10 sont déjà digitalisés. Grâce à cette innovation, les recettes du poste de Massala sont passées de 30 à 65 millions de francs CFA.
À cela s’ajoute la digitalisation des redevances de l’ANASER, qui s’appuie sur un système de ticketing modernisé, un Ticketing Management System et une application de paiement mobile en cours de déploiement. Enfin, la digitalisation des parcs auto de l’aéroport international Président Modibo Keïta, où la digitalisation des parkings automobiles permet une gestion fluide des flux de véhicules, une sécurisation des ressources financières, une exploitation mieux maîtrisée et des facilités de paiement via mobile money et d’autres moyens électroniques.
Après les transports, le ministère de la Santé et du Développement social a mis en avant OpenClinic, un système intégré de gestion des informations hospitalières. Il permet la création, le stockage et la recherche de dossiers patients, tout en couvrant les aspects cliniques, financiers, pharmaceutiques, de laboratoire et statistiques. Déjà opérationnel dans plusieurs hôpitaux et centres de référence du pays, ce système sera bientôt interconnecté avec le NINA et l’AMO, renforçant ainsi la continuité et l’efficacité des services de santé.
Enfin, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a présenté son système intégré de gestion de l’information préfectorale (SIGIP). Cet outil garantit l’intégrité, la disponibilité et la confidentialité des données. Il permet un suivi rigoureux des associations grâce à une base de données nationale mise à jour et des statistiques fiables, tout en améliorant la gestion du personnel à travers le suivi de la présence, des activités et de la performance des représentants de l’État. Le système intègre également des espaces collaboratifs, des messageries, un forum d’échanges et la gestion des Bulletin de Renseignement Quotidien (BRQ), avec en plus un accès à la cartographie des circonscriptions administratives.
À noter que l’ensemble de ces systèmes ont été développés au Mali, en droite ligne de la valorisation des talents nationaux et la preservation de la souveraineté nationale.
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