Sous la haute présidence du Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga, le Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes (CIGCC) s’est réuni ce mercredi à la Primature pour examiner la situation de l’approvisionnement en hydrocarbures sur l’ensemble du territoire national.
Bamada.net-Cette rencontre stratégique, tenue dans un contexte de tension sur le marché du carburant, a été marquée par la présentation d’un nouveau dispositif de traçage et de dispatching des produits pétroliers, fruit d’une coordination entre les ministères concernés, les services de sécurité et les acteurs du secteur privé.
Un pilotage numérique pour un suivi en temps réel
Au cœur des échanges, le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’une gestion rigoureuse et transparente de la chaîne d’approvisionnement, de l’entrée des produits pétroliers sur le territoire à leur distribution dans les stations-service.
Le nouveau système dévoilé repose sur une plateforme de traçabilité numérique capable de suivre en temps réel les camions-citernes depuis les bureaux frontaliers jusqu’aux dépôts et points de vente. Grâce à ce dispositif, chaque mouvement de véhicule et chaque litre d’hydrocarbure transporté pourront désormais être identifiés, contrôlés et vérifiés.
Selon les techniciens du CIGCC, cette innovation vise à endiguer les détournements de carburant, les retards de livraison et à optimiser la répartition selon les besoins réels des régions, notamment celles les plus enclavées.
Un dispositif coordonné pour un retour progressif à la normale
Le schéma présenté prévoit un approvisionnement équilibré entre Bamako et les régions, en tenant compte des stocks disponibles et des capacités logistiques des transporteurs.
Chaque région bénéficiera ainsi d’un quota défini en fonction de sa consommation moyenne et de ses priorités économiques (transports publics, agriculture, santé, défense, etc.).
Le Comité a également souligné l’importance du contrôle aux frontières pour sécuriser les flux d’importation, éviter la contrebande et renforcer la souveraineté énergétique du Mali. Des instructions ont été données pour renforcer les inspections conjointes entre les douanes, la gendarmerie, la police et les services du ministère des Mines et de l’Énergie.
Dialogue constant avec les acteurs du secteur pétrolier
Afin d’assurer la réussite de cette stratégie, le gouvernement a mis en place un cadre permanent de concertation avec les deux principaux groupements du secteur pétrolier opérant au Mali.
Cette démarche vise à favoriser un dialogue constructif entre l’État et les distributeurs, à anticiper les difficultés logistiques et à garantir la disponibilité du carburant sur toute l’étendue du territoire.
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Le Premier ministre Abdoulaye Maïga a, à cet effet, salué la coopération exemplaire des opérateurs économiques et des transporteurs, tout en rappelant que le gouvernement reste déterminé à rétablir la stabilité énergétique et à protéger le pouvoir d’achat des citoyens.
Une réponse rapide à la crise énergétique actuelle
Cette réunion intervient dans un contexte où plusieurs localités du pays connaissent des perturbations dans la distribution du carburant, engendrant des files d’attente dans les stations-service et une hausse ponctuelle des prix sur le marché informel.
Le Premier ministre a réaffirmé que ces difficultés sont conjoncturelles et que les mesures en cours permettront un retour progressif à la normale dans les jours à venir.
Le Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes, structure mise en place pour coordonner la réponse gouvernementale face aux situations d’urgence, a également abordé les aspects sécuritaires et logistiques de la chaîne d’approvisionnement, notamment la sécurisation des convois de carburant sur les principaux axes routiers.
Un engagement du gouvernement pour la souveraineté énergétique
En conclusion, le Chef du gouvernement a rappelé la vision du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, qui fait de la sécurité énergétique un pilier de la résilience nationale.
Le Mali, a-t-il précisé, doit être capable de gérer ses besoins en carburant de manière autonome, sans dépendre des aléas extérieurs ni des pratiques spéculatives.
Ce nouveau plan de traçabilité, combiné à la vigilance des forces de sécurité et à la collaboration des opérateurs privés, représente un tournant décisif vers une gestion transparente et souveraine du secteur pétrolier.
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Source: Bamada.net
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