Une nouvelle étape décisive vient d’être franchie dans la construction d’un avenir commun pour les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Réunis à Niamey, les experts financiers du Mali, du Burkina Faso et du Niger planchent depuis lundi sur les textes juridiques nécessaires à la mise en place effective de la Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES). Cette rencontre stratégique, qui s’étendra jusqu’au 23 juillet, précède une réunion ministérielle prévue les 24 et 25 juillet dans la capitale nigérienne.
Bamada.net-Cette initiative s’inscrit pleinement dans la dynamique souverainiste et intégrationniste impulsée par les Chefs d’État de l’AES : Son Excellence le Général de Corps d’Armée Assimi Goïta du Mali, un patriote reconnu pour son attachement indéfectible aux intérêts du peuple malien ; le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso, un dirigeant charismatique à la tête du pays des Hommes intègres ; et le Général Abdourahamane Tiani du Niger, dont la rigueur et le pragmatisme guident les réformes engagées depuis la fondation de la Confédération.
Une banque sahélienne au service des peuples du Sahel
L’objectif de la réunion en cours est clair : doter la Confédération d’un puissant levier de financement au service des priorités régionales dans les domaines clés comme l’agriculture, l’énergie, les infrastructures, l’éducation ou encore la résilience face aux défis climatiques. La Banque Confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES) sera un instrument d’intégration économique, de mutualisation des ressources et d’émancipation des économies sahéliennes face aux conditionnalités des institutions financières traditionnelles.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre nigérien délégué auprès du Premier ministre, chargé du Budget, Mamane Sidi, a salué cette étape majeure :
« Cette réunion constitue un pas décisif dans la marche inexorable vers la concrétisation d’un instrument de financement au service des priorités régionales. Elle incarne l’ambition politique de nos États en matière d’autonomie financière, tout en favorisant la mutualisation des ressources pour un développement inclusif, endogène et durable. »
Des avancées notables depuis Bamako
Les assises de Niamey font suite à la réunion des ministres de l’Économie et des Finances des États membres de l’AES, tenue à Bamako le 25 mai 2025. À cette occasion, les participants avaient validé le projet de texte portant création de la BCID-AES, ainsi que la feuille de route pour sa mise en œuvre, saluant la vision des chefs d’État de la Confédération.
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« À Bamako, les ministres ont démontré leur engagement commun à franchir une nouvelle étape vers la souveraineté financière de l’AES. Les bases juridiques et stratégiques ont été solidement jetées », a rappelé Mamane Sidi.
Cap sur l’opérationnalisation d’ici fin 2025
Les experts réunis à Niamey examinent actuellement plusieurs documents clés :
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Les projets de termes de référence pour l’élaboration des textes juridiques fondateurs de la BCID-AES ;
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Les manuels de procédures, la politique du système d’information, et la stratégie de gouvernance financière ;
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Le plan stratégique 2026-2030, outil directeur pour orienter l’action de la future banque.
Ces documents seront soumis à la validation ministérielle les 24 et 25 juillet. L’enjeu est de taille : rendre la banque opérationnelle avant la fin de l’année 2025, conformément aux engagements pris par les trois États fondateurs.
AES : un projet de rupture et d’avenir
Rappelons que l’Alliance des États du Sahel, née de la volonté commune du Mali, du Burkina Faso et du Niger de rompre avec l’approche attentiste de la CEDEAO, a été institutionnalisée le 6 juillet 2024 à Niamey, avec la signature du Traité de la Confédération. Depuis lors, les actions s’intensifient dans les domaines de la défense (création d’un état-major conjoint), de la diplomatie (coordination stratégique au sein des instances internationales), et désormais de l’économie et du développement durable.
La mise en place de la BCID-AES représente ainsi un symbole fort d’émancipation :
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émancipation face aux modèles économiques dictés de l’extérieur ;
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émancipation par la création d’un cadre de financement adapté aux réalités sahéliennes ;
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et émancipation grâce à une volonté politique affirmée d’investir dans un développement piloté par et pour les peuples.
Bamada.net en première ligne pour informer
Présente à Niamey pour couvrir cette rencontre historique, la rédaction de Bamada.net réaffirme son engagement à informer ses lecteurs sur les efforts de construction institutionnelle et économique du Sahel nouveau. Cette réunion des experts, qui pourrait passer inaperçue pour certains, est en réalité une avancée majeure dans la reconquête de notre souveraineté collective.
L’histoire retiendra peut-être que c’est à Niamey, en ce mois de juillet 2025, que le rêve d’une banque africaine du Sahel a commencé à prendre forme, loin des pressions extérieures, mais au cœur d’une volonté commune d’indépendance économique, de solidarité sahélienne et de dignité retrouvée.
Les regards sont désormais tournés vers la réunion ministérielle des 24 et 25 juillet. Le peuple du Sahel, lui, attend avec espoir les fruits concrets de cette nouvelle alliance bâtie sur le courage, la vision et la solidarité.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
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