C’est en Gambie, à Banjul, que le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a communiqué la nouvelle à l’issue d’un entretien avec le chef de l’État gambien, Adama Barrow, comme le rapportent nos confrères de RT. Ce projet, attendu depuis deux décennies, semble désormais passer de l’intention à une phase plus concrète.
L’une des nouveautés dans cette annonce réside dans l’approche adoptée par la CEDEAO. Plutôt que de conditionner le lancement de l’Eco à la satisfaction de critères communs pour l’ensemble des quinze pays membres, la Commission choisit d’avancer avec ceux qui sont prêts. Les États les moins avancés sur le plan des réformes bénéficieront, quant à eux, d’un accompagnement pour se mettre à niveau.
Cette nouvelle stratégie pourrait permettre d’accélérer un processus longtemps freiné par les disparités économiques et budgétaires entre les pays membres. Elle répond aussi aux attentes croissantes des populations et des acteurs économiques de la région, en quête d’un marché plus intégré.
Mais la mise en œuvre d’une monnaie commune reste un chantier délicat. Elle implique non seulement des ajustements techniques, mais aussi des choix politiques forts, notamment sur la gestion monétaire, les taux de change ou encore le rôle des banques centrales nationales. Malgré les défis, l’annonce faite par la CEDEAO pourrait relancer la dynamique d’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, dans un contexte où plusieurs blocs régionaux du continent cherchent à renforcer leur autonomie économique.
Source : La Nouvelle Tribune
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