À Bamako comme dans d’autres localités du Mali, les populations dénoncent la hausse du prix des trajets en moto-taxi. Les conducteurs justifient cette augmentation par la flambée du prix de l’essence sur le marché parallèle, conséquence directe de la pénurie de carburant qui frappe le pays depuis plusieurs jours.
« Je suis à Banconi. Pour venir à l’école LBAD, le prix était de 500 francs, maintenant c’est 1 500 francs », raconte une lycéenne. Une autre ajoute : « Les prix ont tellement augmenté. Hier encore, on m’a demandé 1 000 francs au lieu de 500 auparavant. »
Mais pour certains, les tarifs restent inchangés. « Le motocycliste qui me transporte n’a pas augmenté son prix », confie une écolière.
La pénurie du carburant pointée du doigt
Le président de l’Union nationale des mototaxis du Mali, Mamoutou Kamaté, reconnaît que la rareté du carburant a provoqué cette hausse.
« Les prix n’ont pas changé », affirme-t-il, avant de nuancer : « Les éventuelles augmentations sont dues à la rareté du carburant. Certains revendeurs vendent la bouteille de 500 à 1 500 francs. Dans ce cas, nous sommes obligés d’augmenter pour avoir un peu de bénéfice. »
Outre l’essence, le gasoil et le gaz butane se font également rares. Selon plusieurs sources, cette pénurie serait aggravée par des attaques contre les convois d’approvisionnement, perturbant ainsi la distribution sur tout le territoire.
Les revendeurs en bouteille touchés de plein fouet
À Bamako, les revendeurs d’essence en bouteille voient leurs activités s’effondrer. Depuis l’interdiction de la vente de carburant en bidons dans les stations-service, beaucoup d’entre eux se retrouvent au chômage. Entre pertes financières et incertitude sur l’avenir, ils tirent la sonnette d’alarme et appellent les autorités à trouver une solution durable à cette crise qui affecte autant les ménages que les acteurs du transport.
Source : Studio Tamani
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